La bataille des Droits TV n'a toujours pas de vainqueur, et cela a de quoi inquiéter aussi les journalistes qui couvrent la Ligue 1 à la télévision.
L’incertitude totale autour de l’attribution des Droits TV met pour le moment beaucoup de monde en sueur. Mais aussi en vacances. Les journalistes des chaines qui retransmettaient les matchs ont vu leur contrat s’arrêter à l’issue de la saison, et sans garantie que cela continuera par la suite, chez le même ou un autre opérateur. Une situation angoissante et qui est souvent passée sous silence, les centaines de millions d’euros en jeu pour les clubs français et les diffuseurs étant plus souvent évoqués. Mais L’Equipe s’est penché sur les journalistes, notamment ceux d’Amazon Prime, qui attendent plus ou moins patiemment que la situation se décante.
Certains ont pris des vacances prolongées, d’autres sont partis sur d’autres projets, et encore d’autres ont suivi l’Euro de près pour un autre média, comme Smaïl Bouabdellah, le roi du multiplex, passé chez M6 le temps du rendez-vous en Allemagne. « Je n'écoute plus ce qu'on dit ou écrit sur le sujet, car ça ne se termine jamais comme imaginé le premier jour. On espère au moins avoir une information ces prochains jours, on attend le push L'Équipe sur nos smartphones pour connaître la décision finale... Ça ne voudra pas dire qu'on aura du travail pour autant, mais au moins, on ne sera plus dans le flou » a confié l’ancien de Canal+, passé sur Amazon Prime avec les droits TV de la Ligue 1 ces dernières années. Difficile d'y voir clair dans un dossier qui rebondit chaque jour, comme le démontre l'information de ce jeudi matin.
Le fiasco Médiapro sert de vaccin
« Même si le fiasco Mediapro nous a rendus plus philosophes, cette période de flottement n'est pas agréable. Au-delà de la situation personnelle, savoir ce que va devenir le foot français m'importe aussi. C'est notre boulot, nos finances, mais aussi notre passion. Des clubs risquent de mettre la clef sous la porte, et je pense aussi à tous les acteurs de la L1 qu'on a pu croiser pendant des années et qui se retrouvent dans une situation délicate », a livré de son côté Marina Lorenzo, bien incapable de savoir ce qu’il adviendra de la Ligue 1 à la télévision, et si le prochain projet sera ambitieux ou minimaliste. La réponse ne devrait plus tarder, mais l’inquiétude est palpable, que ce soit chez ceux qui ont pris l’habitude de couvrir le football français, ou ceux qui le font au quotidien et dépendent aussi des budgets des clubs, et donc des droits TV.