Le temps passe et les 18 clubs de Ligue 1 attendent de savoir qui diffusera le Championnat de L1 la saison prochaine. Mais ce timing n'annonce pas de bonnes choses pour la LFP.
Vincent Labrune était mardi soir au premier rang pour assister à la qualification du PSG contre le FC Barcelone, puisque le patron de la Ligue de Football Professionnel était installé juste à côté de Nasser Al-Khelaifi. Le patron de la LFP s'est évidemment réjoui de ce résultat qui est forcément très bon pour notre Ligue 1, même si le dossier des droits TV doit tout de même commencer à lui prendre la tête. En récupérant le droit de négocier de gré à gré avec les diffuseurs, suite à l'échec de l'appel d'offres à l'automne dernier, Vincent Labrune espérait avoir une vraie concurrence entre plusieurs diffuseurs, dont certains qui viendraient pour la première fois se mêler à la bagarre. Outre Beinsports et Prime Vidéo, on parlait également d'Apple TV, de DAZN, de Netflix, de Discovery (Eurosport), mais finalement tout s'est écroulé pour ces éventuels nouveaux entrants dans le marché des droits sportifs en France confirme un très réputé consultant international en droits TV du sport.
Droits tv L1 @LFPfr. 4 mois seulement avant le début de la saison 24/25. Au niveau domestique on peut oublier un nouvel entrant. À l'international, zéro deal annoncé. J'avais imaginé il y un gros mois que les choses allaient s'accélérer. Je me suis trompé.
— Pierre Maes (@pierremaes) April 16, 2024
Pierre Maes, auteur de deux ouvrages sur ce thème, La Ruine du Foot Français et Le Business des Droits TV du Foot, révèle que les acteurs habituels n'auront aucune nouvelle concurrence et que la Ligue de Football Professionnel peut s'inquiéter. « 4 mois seulement avant le début de la saison 24/25. Au niveau domestique, on peut oublier un nouvel entrant. À l'international, zéro deal annoncé. J'avais imaginé il y a un gros mois que les choses allaient s'accélérer. Je me suis trompé », reconnaît, sur X (anciennement Twitter), le spécialiste, qui ne masque une vraie grosse inquiétude sur le résultat final de l'opération. Car Beinsports a beau être poussé par le Qatar, on voit mal le média sportif faire une dinguerie juste pour dépanner le football français. Canal+ n'ayant toujours pas bougé, et malgré l'optimisme affiché ces dernières semaines par différents intervenants, on pense notamment à Jacques Vendroux qui avait loué les mérites des dirigeants de la LFP ou à Laurent Nicollin qui croyait à une bonne nouvelle dans ce dossier, les 900 millions d'euros visés s'éloignent.