En ce jour de fête nationale, les dirigeants des clubs de Ligue 1 n'auront pas le droit à un jour férié. Car il va falloir désigner le ou les diffuseurs du championnat. Samedi, Beinsports a fait une offre, mais elle est déjà retoquée.
Le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 n'amuse plus personne, mais il devrait connaître son épisode final ce dimanche 14 juillet. Une réunion des clubs de L1 et un conseil d'administration de la Ligue de Football Professionnel doivent en effet aboutir à une décision. On le sait depuis quelques heures, Beinsports et DAZN offrent 500 millions d'euros pour la Ligue 1, tandis que Warner Bros Discovery propose d'accueillir la chaîne 100% Ligue 1, choix numéro 1 des présidents jusqu'à ce que la chaîne sportive qatarie fasse une offre à 100 millions d'euros pour le match laissé libre par DAZN. Mais l'attitude de Beinsports fait déjà scandale, et un club est déjà monté au créneau pour refuser le deal qui aurait comme effet de faire exploser le prix de l'abonnement. Ce club, c'est l'Olympique Lyonnais. « Le propriétaire de l'OL John Textor et son directeur général Laurent Prud'homme étaient remontés samedi soir en apprenant l'offre de beIN Sports », précise, dans L'Equipe, Hugo Guillemet.
Beinsports scandalise l'Olympique Lyonnais
Droits TV : Beinsports et DAZN offrent 500ME pour la Ligue 1 ! https://t.co/LWMfFbwTv9
— Foot01.com (@Foot01_com) July 13, 2024
L'OL ayant l'avantage d'avoir encore touché cet été une partie des droits payés par CVC, Laurent Prud'homme, DG de l'Olympique Lyonnais, mais aussi ancien patron de L'Equipe et d'Eurosport, peut plus aisément monter au créneau et dire tout le mal qu'il pense de l'offre qui se prépare avec Beinsports et DAZN. S'exprimant dans le quotidien sportif, le dirigeant a été clair, il refuse ce deal. « Demander aux fans de dépenser près de 50 euros par mois pour voir tous leurs matches, ce n'est ni sérieux, ni adapté à la réalité économique. Aujourd'hui, ils veulent retrouver tous les matches de L1 au même endroit. Et segmenter l'offre, c'est encourager le piratage. Nous sommes désormais dans l'ère des plateformes (...) Cette crise doit nous permettre de prendre en main notre destin et de repenser notre modèle en tenant compte de tous ces nouveaux usages. Il ne faut pas tourner le dos aux jeunes, qui sont nos spectateurs de demain », prévient le directeur général de l'OL, qui a été soutenu depuis les Etats-Unis par John Textor. Le propriétaire de Lyon a, lui aussi, estimé que l'avenir n'était plus à un accord avec des chaînes, mais à la création d'une plate-forme pour toute la Ligue 1 et qu'il ne fallait donc pas accepter l'offre de Beinsports et DAZN.