Désigné chef de la délégation de la Ligue 1 pour faire payer Canal+ il y a deux semaines de cela, Nasser Al-Khelaïfi fait toujours chou blanc.
C’est l’un des grands dossiers de cette crise dans les entrailles du football français. Avec ceux concernant la reprise de la Ligue 1 et la baisse des salaires, le versement des droits TV par les diffuseurs est le nerf de la guerre sur le plan financier. L’annonce de Canal+, suivie dans la foulée par BeIN Sports, de stopper les versements puisque les matchs ne sont plus disputés, a directement mis dans le rouge les clubs français. Rapidement, la Ligue 1 s’est organisée pour mettre sur pied un comité piloté par Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG mais aussi haut dirigeant de BeIN Sports. Le but ? Aller négocier avec Canal+ pour que les diffuseurs fassent un geste et ne laissent pas totalement tomber les clubs de Ligue 1. L’effort est louable et les négociations se disputent sans accroc, mais sans résultat également. Interrogé dans L’Equipe sur la présence de Nasser Al-Khelaïfi et le fameux conflit d’intérêt que cela engendre, Noël Le Graët a botté en touche, tout en rappelant que pour le moment, il n’y avait aucun résultat ou un accord à l’horizon.
« Je n’ai pas à commenter une décision prise. Nasser est le patron de cette délégation, c’est à lui de dire où il en est. Il n’y a pas de résultat concret pour le moment. Les présidents l’ont souhaité. Donc pour moi, il n’y a pas de problèmes. Je suis légaliste », a précisé dans L'Equipe le président de la Fédération Française de Football, pour qui il n’y a pas lieu de contester cette présence, même si elle était censé faire bouger les lignes chez Canal+, ce qui n’est clairement pas le cas à l’heure actuelle.