Droits TV ‍: L’accord BeIN-DAZN illégal, le coup de tonnerre ‍!

Droits TV : L’accord BeIN-DAZN illégal, le coup de tonnerre !

L'accord enfin trouvé entre DAZN et BeIN Sports fait souffler tout le football français, mais un incroyable coup de gueule remet en cause cette attribution. 

Un 14 juillet explosif pour marquer la fin de l’interminable feuilleton des droits TV en France ? C’est ce qui s’est dessiné ce dimanche avec l’attribution par le conseil d’administration de la LFP des rencontres de Ligue 1 à un duo composé de DAZN pour huit matchs, et BeIN Sport pour une rencontre du samedi soir qui risque d’être souvent celle du PSG dans les prochaines saisons. Un accord qui permet tout de même au football français de sauver la face, faisant rentrer 500 millions d’euros dans les caisses, avec les droits internationaux et le sponsoring, pour sauver les meubles même si le milliard est à oublier. Même si tout le monde n'est pas content, et pas seulement chez certains présidents de Ligue 1. 

CVC sort du silence et peut tout faire valser

Cet accord trouvé va aussi permettre à CVC, en vertu de l’accord de financement de 2022 de récupérer 13 % des revenus de la Ligue au passage. Un montant non négligeable et qui est surtout valable à vie. Néanmoins, le fonds d’investissement venu du Luxembourg risque de faire parler dans les prochains jours, car non seulement il n’est pas satisfait de l’accord trouvé, mais en plus il estime que ses intérêts n’ont pas été défendus car ses représentants n’ont pas été conviés à la réunion décisive. Ce lundi, une réunion de LFP Media a eu lieu pour revenir sur le deal trouvé et CVC Capital Partners a fait savoir via ses deux représentants français, son vif mécontentement. L’absence de représentants de CVC lors de la réunion importante de dimanche a été noté, et ne respecte pas le contrat signé il y a deux ans de cela. « Ce processus de désignation des attributaires des droits ne semble pas conforme aux accords entre la LFP et CVC qui a un droit de regard », a fait savoir le fonds d’investissement, qui a ajouté plusieurs exigences et s’est plaint des choix de Vincent Labrune de ne pas avoir étudié toutes les solutions sérieusement.

Difficile de dire si cela peut remettre en cause l’accord trouvé, qui n’a de toute façon pas été finalisé sur bien des points, même si les grandes lignes ont été soumises au vote. En tout cas, les deux représentants français de CVC vont certainement faire comprendre dans les prochains jours que tout ne pourra pas se passer dans leur dos, eux qui ont mis 1,5 milliard d’euros pour sauver le football professionnel français en 2022, et ont grâce à cela gagné le droit de s’asseoir à la table des négociations. Du moins, le fonds d’investissement du Luxembourg le pensait jusqu’à dimanche dernier.