Les choses se tendent de plus en plus au sein des instances du football français. Alors que la Ligue 1 se cherche un diffuseur, un des acteurs majeurs du dossier a déjà jeté l'éponge.
Le conseil d'administration de la Ligue de Football Professionnel s'est réuni mercredi dernier, et à cette occasion, Mathieu Ficot, directeur général adjoint en charge des activités médias et marketing, a présenté le fameux plan B de la LFP pour diffuser la Ligue 1. À savoir la création d'une chaîne qui, moyennant 25 euros par mois, donnera la totalité des rencontres du championnat jusqu'en 2029. Cependant, si le spécialiste de ce dossier a fait cette présentation, il n'était plus dans le coup au moment où Vincent Labrune a évoqué les détails des négociations en cours. Et pour cause, L'Equipe révèle ce samedi que Mathieu Ficot avait trouvé un accord avec la LFP pour partir fin juin. Raison de ce départ de celui qui avait une relation très tendue avec Vincent Labrune, le poste de directeur de la fameuse société commerciale créée par la Ligue dans le cadre de l'accord de CVC. Car CVC a poussé et obtenu la désignation de Benjamin Morel, ce qui a profondément déçu Mathieu Ficot. Au point même de quitter la LFP, ce qui a été entériné le mois dernier.
En 2020, il avait été reçu par la grande porte à la LFP
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— Monascope7 (@Monascope7) June 7, 2024
En pleine négociation des droits tv, la LFP perd son DG adjoint Mathieu Ficot !
(L'Équipe) pic.twitter.com/YGyj5Xmp8j
Un départ qui intervient au pire moment, puisque de l'avis général, il connaissait le sujet sur le bout des doigts. D'ailleurs, en 2020, lorsque la Ligue était allée le chercher, Vincent Labrune n'avait pas caché tout le bien qu'il pensait de Mathieu Ficot, ancien de France TV et de Sportfive : « Je suis très heureux de nommer Mathieu Ficot au poste de Directeur Général Adjoint. Ses compétences et son expérience constituent des atouts précieux pour contribuer à doter le football professionnel français de nouvelles ressources économiques. Après la réussite de l’appel à candidatures des droits domestiques, nous devons travailler à de nouveaux défis pour mener à bien la transformation du football professionnel français et poursuivre son développement en France et à l’international. » Quatre ans plus tard, tout cela se termine mal et à deux mois de la reprise de la Ligue 1, le championnat n'a toujours pas de diffuseur. Le scénario du pire n'est désormais plus très loin.