Peu tentés par l'offre de DAZN pour diffuser la Ligue 1, les présidents des 18 clubs de l'élite ont tout de même proposé au groupe anglais de réduire la durée d'un éventuel contrat. Comme s'ils étaient en position de force.
A 24 heures d'une réunion décisive, du moins à priori, pour l'attribution des droits de diffusion du Championnat de Ligue 1, lequel débute le 16 août, on en sait un peu plus l'offre transmise par DAZN. Le Netflix du sport a cédé à une grosse exigence de la Ligue de Football Professionnel, à savoir donner des garanties bancaires sérieuses, et en plus DAZN laissera également à la LFP le droit de vendre un match par journée de Ligue 1 et pas n'importe lequel. Selon Sacha Nokovitch, spécialiste des médias pour le quotidien L'Equipe, il s'agit en effet du premier choix ou de la deuxième meilleure affiche de la journée de Ligue 1 une semaine sur deux. De quoi permettre de prendre donc un autre chèque venu de Beinsports ou Prime Vidéo. Cependant, malgré les 375 millions d'euros versés cash par DAZN et la perspective d'ajouter un autre diffuseur autour de 100 millions d'euros, les clubs font la fine bouche.
Kita a proposé un an de contrat à DAZN
Droits TV : Beinsports fait une offre humiliante pour la Ligue 1 https://t.co/zV3rmHS3Ai
— Foot01.com (@Foot01_com) July 13, 2024
Au point même d'avoir réclamé autre chose à DAZN, malgré cette offre qui est la seule avec des garanties financières immédiates. Le quotidien sportif précise que les dirigeants de L1 estiment qu'il ne faut faire que moyennement confiance au diffuseur anglais et que si contrat il y a, il ne sera plus de cinq ans, mais de beaucoup moins. « Les présidents peu convaincus disent qu'il ne faut pas s'engager sur cinq ans avec DAZN, mais négocier une durée plus courte de deux ou trois ans. Waldemar Kita, le patron du FC Nantes, a même proposé un an seulement », précisent nos confrères. De quoi surprendre dans la mesure où Vincent Labrune et les présidents de Ligue 1 ne sont pas réellement en position de force et doivent également de l'argent à CVC. En attendant, le champion de France devrait connaître l'heureux élu dimanche, même si les effets de ces longues négociations risquent d'être désastreux pour les clubs. Les présidents devront, eux, assumer la manière dont tout cela a été géré.