Il y a de grandes chances que le paysage audiovisuel des diffuseurs de la Ligue 1 change brutalement en vue de la saison prochaine. DAZN est en position de force, et cherche à tout rafler, même si la LFP résiste pour le moment.
Nous sommes début janvier et il n’y a toujours aucun accord pour la diffusion du championnat de France la saison prochaine. Le temps va commencer à presser, et c’est pour cela que les négociations vont s’accélérer dans les prochaines semaines. Selon L’Equipe, dans les prochains jours, les négociations vont reprendre même si chacun joue aussi avec le timing pour obtenir le meilleur deal. Vincent Labrune espère toujours approcher le milliard d’euros pour l’ensemble des droits (Ligue 1, Ligue 2 et vente à l’international), avec une somme nécessaire de 800 millions d’euros pour le ou les diffuseurs de la Ligue 1 en France.
DAZN a tenté un coup en force
Un montant qu’il sera très difficile à atteindre. Canal+ l’a déjà fait savoir, il n’a aucune intention de continuer à payer 332 millions d’euros pour deux matchs par journées, soit le montant conclu lors de l’accord tant décrié de l’époque Médiapro. Amazon Prime reste intéressé, mais ne compte pas non plus mettre 250 millions d’euros comme actuellement, malgré sa large couverture de la Ligue 1. Et BeIN Sports est dans la course, sans non plus vouloir faire monter les enchères.
Un terrain totalement découvert donc pour DAZN, qui a tenté de rafler 100 % des droits de la Ligue 1 dans la fin d’année 2023, annonce le journaliste de L’Equipe Etienne Moatti. Une opération qui aurait confirmé la volonté du diffuseur de s'implanter fortement en France, après avoir trouvé un accord pour être diffusé sur le groupe Canal, et avoir déjà lâché quelques infos sur le prix de son futur abonnement, qui est actuellement de 15 euros par mois.
L'entreprise britannique, qui a déjà réussi de belles opérations en Italie et en Espagne, a tenté de rafler tous les lots mis en vente en proposant une enveloppe globale pour convaincre la Ligue de craquer. Problème toutefois, le montant était bien inférieur à ce que Vincent Labrune espérait, et aurait eu du mal à atteindre les 600 millions d’euros du précédent contrat. Néanmoins, la chaine spécialisée se réserverait la possibilité d’augmenter son offre, alors que la LFP tente d’embarquer Amazon ou BeIN Sports avec un lot plus petit, comprenant une affiche et des rencontres en co-diffusion, histoire de ne pas laisser tout le monopole à un seul diffuseur, et d’avoir un complément de prix pour atteindre au moins les 700 ME.