Alors que le nouvel épisode des Droits TV entre Canal+ et beIN Sports va connaître son dénouement vendredi, la bataille a été rude en coulisses, et notamment à l’encontre de la LFP.
Dans quelques heures, les deux diffuseurs historiques du championnat de France sauront à quoi s’en tenir. Auditionnés en début de semaine par le tribunal de commerce de Nanterre, Canal et beIN pourront enfin se projeter. Car à quelques semaines de la reprise de la Ligue 1, C+ saura si elle peut rompre, ou pas, son contrat de sous-licence signé avec beIN pour la diffusion de deux matchs par journée. Un accord signé en 2018, quand Mediapro avait raflé les Droits TV de la L1 pour un montant record, désormais caduc.
Puisqu’en juin dernier, Amazon a récupéré 80 % du championnat pour 250 millions d’euros, alors que Canal paye 332 ME pour le reste… Autant dire que les deux diffuseurs ne veulent pas se faire avoir de la sorte pour les trois ans à venir. Mais au lieu de faire cause commune, les deux diffuseurs ont brisé leur alliance en allant devant la justice, sachant qu’aucun d’entre eux ne veut respecter le contrat… « Ils sont d'accord sur le fait que le prix du lot 3 n'est plus tenable, mais en désaccord sur le moyen de se battre », explique une source bien placée au journal Ouest-France.
beIN a dit non à Canal
Pourtant, Canal a bien tenté de remettre en jeu le lot 3 lors du dernier appel d'offres des Droits TV. Sauf que beIN n’a jamais voulu lâcher ses deux matchs : « Une clause existe dans le contrat liant les deux chaînes ‘obligeant beIN à engager des procédures si Canal lui demande’. C'est sur cet aspect que Canal s'est appuyé pour suspendre son contrat, estimant que la chaîne qatarie, dont le patron Nasser Al-Khelaïfi est également membre du bureau de la LFP, n'avait pas accompagné la chaîne cryptée dans ses démarches pour tenter de remettre le lot 3 en jeu lors du dernier appel d'offres ». Alors que le président du PSG est accusé d’être au coeur d’un conflit d'intérêts, il va vite devoir trouver une solution pour que la L1 reste avec deux diffuseurs. Car dans les tous cas, la décision du tribunal va faire des déçus vendredi...