Tandis que Vincent Labrune évoque désormais un prix de 500 millions d'euros par saison pour céder les droits de la Ligue 1. Des voix s'élèvent pour tout tenter afin de faire revenir Canal+ dans la boucle, y compris baisser encore le tarif.
Jean-Michel Aulas n'est plus dirigeant de Ligue 1, mais il a évidemment du poids dans le football français. Et même si personne n'a oublié qu'il avait fermement soutenu la vente des droits TV à Mediapro, évoquant même un « jour béni » pour le football français lorsque Didier Quillot avait signé le contrat avec le groupe espagnol, l'ancien patron de l'Olympique Lyonnais estime que l'heure est dorénavant venue pour la Ligue de Football Professionnel de recoller les morceaux avec Canal+ afin de ne pas laisser les 18 clubs de Ligue 1 dans l'incertitude à deux mois de la reprise du championnat.
Dans L'Equipe, celui qui est désormais le vice-président de la Fédération Française de Football estime que Vincent Labrune doit proposer une baisse des prix pour les droits de diffusion de la Ligue 1, même sur une courte durée, pour renouer le fil du dialogue avec la chaîne historique du football français. Sans cela, l'enlisement semble total, l'idée d'une chaîne lancée à l'arrache d'ici à la première journée de championnat, le 16 août, ressemblant à un pari très risqué.
Un rendez-vous d'urgence avec Saada ou Bolloré ?
Pour Jean-Michel Aulas, il faut rapidement trouver une solution dans l'intérêt de tout le monde, quitte à se serrer un peu la ceinture. « Mon sentiment est qu'une discussion les yeux dans les yeux avec Maxime Saada, voire Vincent Bolloré est souhaitable. Et peut-être accepter, sur une durée plus courte, une proposition moins importante et remettre Canal+ au centre du jeu. Il y a un intérêt général à trouver une solution rapide, ne pas se payer une nouvelle crise comme Mediapro. On a la chance d'avoir une hausse significative des droits internationaux. Je pense qu'il est souhaitable d'avoir un accord avec Canal+ et Beinsports pour sécuriser les clubs. C'est un avis d'entrepreneur averti des choses de l'audiovisuel dans le foot. Car on est dans une période plutôt basse en termes de droits », préconise l'ancien dirigeant de l'Olympique Lyonnais, conscient que l'heure est vraiment grave.