Vainqueur surprise du dernier appel d’offres des droits télés en France, Mediapro part de rien en France, comme cela avait été le cas de bein sports en 2012. Grand perdant de ce nouveau partage des droits, Canal+ insiste depuis des mois sur le fait que la chaine n’en a pas fini avec la Ligue 1, et qu’un accord sera probablement trouvé avec Mediapro pour récupérer quelques affiches à chaque journée, et satisfaire ainsi ses abonnés. Mais visiblement, le groupe espagnol ne l’entend pas de cette oreille, et il a confié ce mardi au Figaro qu’il entendait bien tout garder pour lui, et devenir rentable en solitaire.
« Nous écartons l'idée de sous-licencier une partie de nos droits. Car si nous revendons une partie des droits à Canal+, par exemple, nous appauvririons l'offre de notre propre chaîne et ce n'est pas le but. J'ai évoqué le prix de 25 euros par mois pour notre chaîne, ce qui correspond à un simple calcul du prix payé pour les droits et du réservoir de trois millions d'abonnés. Mais si nous parvenons à séduire plus d'abonnés, le prix pourrait baisser. Et avec 4 millions, nous serions rentables », a fait savoir le président Jaume Roures, qui compte bien lancer sa chaine en France et attirer 4 millions d’abonnés avec un tarif de 25 euros. De son côté, avec un prix de lancement à peine supérieur à 10 euros, bein Sports a mis six ans pour atteindre le cap des 4 millions d’abonnés, et continue de perdre de l’argent, puisque plus d’un milliard d’euros est parti en fumée depuis 2012.