Complètement coincé dans le dossier des droits TV, la LFP n’a d’autres choix que de trouver un accord permettant à nouveau de limiter la casse.
Si le deal avec Canal+ pour les deux affiches du week-end est déjà scellé, et rapportera tout de même 370 ME par an, le reste des matchs est pour le moment sans diffuseur. La chaine cryptée n’a aucune intention de récupérer ces droits, préférant se concentrer sur les plus gros matchs, et laisser les miettes en suspens. L’idée pour la Ligue de créer sa propre chaine et de retransmettre les rencontres en engrangeant les recettes publicitaires et les abonnements serait clairement une dernière option, tant les revenus financiers seraient minimes. Longtemps incité à s’engager pour le reste des matchs, BeIN Sports n’y était pas favorable, ne voulant pas investir à perte, avec les coûts de production et tout ce que ça engage chaque week-end. Mais selon L’Equipe, la chaine qatarie réfléchit désormais sérieusement à tenter sa chance, mais pas à n’importe quel prix.
Ainsi, BeIN Sports est d’accord pour lancer sa chaine, en co-production avec Canal+, ce qui ôterait une énorme épine du pied à Vincent Labrune. Car cette chaine rapporterait entre 150 et 200 ME, mais ce ne se fera pas sans contrepartie. En effet, la chaine qatarie désirerait obtenir une grosse remise sur les droits de la Ligue 2, dont pas grand monde ne veut. Le contrat convenu en 2020 pourrait ainsi passer de 32 ME à 20 ME. Une baisse consentie pour une prise en charge de… plus de matchs, soit les 10 de chaque journée. BeIN Sports profite également de sa position de force pour faire baisser les droits à l’internationaux, pour lesquels elle donne 75 ME par an à la Ligue. Un montant qu’il faut probablement conjuguer également au passé. Des négociations à la hache donc, mais qui sont probablement inévitables sachant que le but de la LFP est désormais d’éviter le pire, plus que de négocier un gros contrat.