L'accord annoncé avec BeIN Sports tarde à se concrétiser alors que l'intersaison a débuté. La raison est simple et démontre que la chaine qatarie n'est pas si chaude que ça pour avoir les droits TV de la Ligue 1.
Le mois de juin approche, et les clubs de football professionnels ne savent toujours pas qui sera le ou les prochains diffuseurs de la Ligue 1. Le doute est préoccupant, surtout que le montant des droits TV est aussi un suspense total. Le forcing a été fait au plus haut niveau de l’état pour que beIN Sports, qui représente le Qatar, mette la main à la poche afin de permettre à la LFP d’atteindre une somme non négligeable. Mais il est évident que ce n’était pas le plan prévu par la chaine qatarie, qui a stoppé ses gros investissements ces dernières années et ne comptait pas remettre au pot, si ce n’est pour la Ligue 2 ou une petite opération.
BeIN Sports n'a pas une politique d'achats de droits
Résultat, BeIN semble y aller à reculons et la preuve est là, puisqu’aucun accord définitif n’a été trouvé. La chaine sportive tente de trouver un deal de distribution avec Canal+, et ne veut pas partir à l’aventure sans réelles garanties financières. Pour Pierre Maes, spécialiste de l’économie du sport et qui a évoqué ce problème des droits TV dans une commission au Sénat récemment, la situation est tout de même préoccupante et si l’accord va surement finir par voir le jour, il démontre tout de même la grosse réticence de BeIN.
Droits TV : Personne n'achète la L1, une première mesure anti-panique https://t.co/igiu8U4Gl0
— Foot01.com (@Foot01_com) May 23, 2024
« Si BeIN voulait vraiment les droits, le deal serait signé depuis longtemps. Il y a matière à s’inquiéter. Ce qu’on voit au niveau de BeIN, cela fait quatre ans qu’ils serrent la vis et qu’ils font des économies. On le voit sur les droits de l’Euro. Voir aujourd’hui BeIN investir massivement dans la Ligue 1 serait contraire à tout ce qu’on voit de BeIN sur le plan mondial », a expliqué Pierre Maes sur RMC. Une prise de position qui fait froid dans le dos, et rappelle surtout de manière impitoyable que le prochain deal pour les droits TV du football français sera vraiment arraché, et à un montant surévalué qui ne correspond pas à sa réelle valeur sur le marché. Il reste à savoir comment ce dossier va se décanter, et si la somme finale permettra aux clubs de l’élite de continuer à vivre avec le train de vie actuel.