La LFP a réussi à trouver deux diffuseurs pour la Ligue 1 en vue de la prochaine saison, mais les clubs français comptent leurs sous et ce n'est pas réjouissant.
Le football français a évité une énorme crise financière et sportive au cours des derniers jours. Alors que l'attribution des droits télévisuels a traîné durant de longs mois sans issue favorable, la Ligue a décidé d’opter, il y a quelques jours, pour un package DAZN - beIN Sports. Si le service de streaming sportif anglais a récupéré un lot de 8 matchs pour un total de 400 ME, la chaîne qatarie a payé 100 ME pour diffuser un match par journée de Ligue 1 à partir de l’exercice 2024-2025. Ce qui représente donc un total de 500 millions d’euros pour l’ensemble des droits TV nationaux pour la saison à venir.
Les clubs de L1 dans le dur sur le mercato
Un bien maigre butin, alors que Vincent Labrune espérait avoir au moins 700 ME sur la table pour permettre aux clubs français de repartir de l’avant après la crise Mediapro. Sauf qu’à force de faire traîner les discussions, le président de la LFP a tué tous les espoirs des clubs. Si bien que les droits n’avaient plus été aussi bas depuis 2005. À titre de comparaison, sur la période 2021-2024, ils s’élevaient à plus de 600 ME, et sans la ponction que CVC va faire cette année. Autant dire que les clubs français vont gagner beaucoup moins d’argent, alors que les joueurs sont de plus en plus chers sur le mercato. Une vraie source d’inquiétude pour Éric Roy.
« On est déjà en grosse difficulté »
Éric Roy sur les droits télé : « Ça ne me rassure pas »
— Le Télégramme (@LeTelegramme) July 17, 2024
➡️ https://t.co/GF1xJvU3R0 pic.twitter.com/XzmiZdnc3l
« Les Droits TV ? J’ai l’impression que c’est beaucoup moins que lors des années précédentes. Donc ça ne me rassure pas. Je sais que sur le marché des transferts, on est déjà en grosse difficulté, ça ne va pas s’arranger. Si l’année dernière, tu avais 15 millions, cette année, ça devrait plus tourner autour des 7-8… Cela impacte le recrutement. J’espère que le mercato va s’accélérer un peu, on a besoin de joueurs. On travaille, mais le marché est difficile… », a lancé le coach de Brest devant les médias. En quête de renforts sur le mercato pour disputer la Ligue des Champions pour la première de son histoire, le club breton, qui n’a pour l’instant recruté que Julien Le Cardinal, va devoir trouver des combines pour faire des transferts. Ce qui n'empêchera pas la majorité des clubs français de baisser leurs standards de recrutement et provoquer ainsi à terme une dégringolade sportive des équipes de L1 sur le plan européen…