Droits TV ‍: Après Canal+, la Ligue 1 se plaint d’Amazon

Droits TV : Après Canal+, la Ligue 1 se plaint d’Amazon

Vexé par les choix de la Ligue de Football Professionnel, Canal+ a choisi de ne pas acquérir les droits TV de la Ligue 1. Un comportement dénoncé par le président de Montpellier Laurent Nicollin, également remonté contre Amazon.

Laurent Nicollin n’est pas du genre à prendre des pincettes. Dans un récent entretien avec le journal L’Equipe, le président de Montpellier jugeait Canal+ responsable de l’absence de diffuseur pour la Ligue 1 la saison prochaine. « Apparemment, Canal+ veut tuer le football français. Si ce n’est pas le tuer, c’est au moins l’affaiblir et lui faire du mal », osait le dirigeant qui a fini par trouver un autre coupable. Sans vraiment innocenter la chaîne cryptée, le patron de Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels français, a pointé du doigt Amazon, choisi au détriment de Canal+ après l’échec de Mediapro.

« A cette époque, l’arrivée d’Amazon a permis d’intégrer un nouvel acteur dans le milieu des diffuseurs de la Ligue 1 et nous nous sommes dits qu’il serait dommage de laisser passer un nouvel acteur. Et qu’en misant tout sur Canal, Amazon ne reviendrait pas au moment de renégocier deux ans plus tard pour les nouveaux droits, a expliqué Laurent Nicollin devant le Sénat. Amazon est l’une des plus grosses entreprises américaines, on a dû estimer que cela allait emmener des moyens financiers plus conséquents et qu’ils enchaineraient dans la continuité. Malheureusement, ils ont fixé un montant maximum et n’ont pas choisi d’aller plus haut. »

« Amazon, un mauvais calcul »

« Ça a été un choix stratégique que la commission de la Ligue a fait. Cela n’a pas marché car on aurait aimé qu’Amazon réponde présent et continue. Quoiqu’il en soit, je pense qu’à cette époque, on ne pouvait pas les laisser passer. Attention, je ne dis pas qu'il fallait rester avec Canal, je parle de la possibilité de travailler avec Amazon. Canal, on les avait toujours via beIN. On a cru à un souffle nouveau. Aujourd’hui, on peut dire que c’est un mauvais calcul mais cela aurait pu être, si chacun avait joué le jeu, l’occasion de faire monter les enchères pour avoir des droits plus conséquents. Je ne détiens pas la vérité mais c’est ce que je pense », a conclu le président du MHSC.