Vincent Labrune passait ce mercredi devant la commission sénatoriale qui se penche sur le financement du football. Le problème des droits TV a évidemment été longuement étudié, mais le patron de la LFP a reconnu que le sujet était très compliqué.
Il y avait du monde pour suivre la retransmission du passage de l'ancien président de l'OM, désormais dirigeant de la Ligue de Football Professionnel, devant les élus du Sénat, au point même que la chaîne Youtube de l'institution a planté comme une vulgaire chaîne de streaming un soir de finale. Pendant près de trois heures, Vincent Labrune a dû répondre à une pluie de questions, et visiblement, il avait bien préparé son sujet, puisque l'on n'a pas réellement appris grand-chose, exception la confirmation de son salaire et de ses bonus. Mais sur le futur diffuseur, la seule chose que VL a accepté de dire, c'est que dorénavant la Ligue 1 sera diffusée sur un seul diffuseur, la LFP ne voulant plus empiler les abonnements. Et le président de la Ligue de Football Professionnel de reconnaître que début 2023 un énorme opérateur avait proposé d'acheter la totalité de la Ligue 1, ce qui n'avait pas été possible puisque la loi imposait un appel d'offres avec plusieurs lots.
Un opérateur voulait toute la Ligue 1, la loi ne le permettait pas
Vincent Labrune, président de la LFP 💬
— L'ÉQUIPE (@lequipe) June 26, 2024
« Canal+ a une position forte sur le marché français. Il y a du ressenti et une blessure entre la LFP et Canal+ (…) c’est compliqué mais il y a un chemin, qui sera peut-être moins bénéfique pour les clubs, en créant notre propre média » pic.twitter.com/CpMsdxWeB6
Lié à un accord de confidentialité, Vincent Labrune n'a pas souhaité donner le nom de la société tentée par ce grand chelem sur les droits du football, mais on sait qu'Apple TV était très tenté de s'offrir le championnat de Ligue 1 début 2023. « Le code du sport n’est plus en phase avec la réalité des médias à présent. Si on avait eu la possibilité de vendre nos droits de Ligue 1 avec un seul lot, je pense que nous aurions vendu nos droits début 2023 à un acteur international qui voulait tout ou rien et à l’inverse ne pouvait pas prendre le risque d’avoir une partie des matchs et de perdre l’autre partie », a répondu le président de la Ligue de Football Professionnel au rapporteur de la commission du Sénat, qui souhaitait savoir s'il y avait des choses à changer dans les lois pour aider à la compétitivité du football professionnel français.