La Ligue se démène pour trouver des solutions pour les droits TV du football français. En cas de lancement de sa propre chaine, Amazon pourrait être un partenaire privilégié.
Grand gagnant du fiasco Médiapro, Amazon en a profité pour s’installer dans le paysage médiatique français en distribuant 80 % des affiches de Ligue 1 ces dernières années. Mais à un prix très avantageux et qui ne correspond plus aux attentes premières de la Ligue et du football français. Résultat, au moment de se pencher sur les droits TV à partir de 2024, le géant de la livraison s’est fait gentiment recaler avec son offre XXS pour récupérer un ou deux matchs, contre une somme qui ne dépassait pas 100 millions d’euros. La société américaine semblait donc avoir fait une croix au soir de la dernière journée de Ligue 1, mais tout n’est pas fini dans ce dossier très compliqué.
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— Foot01.com (@Foot01_com) June 18, 2024
Une rumeur qui a couru ces dernières semaines a été confirmée par L’Equipe, pour qui la LFP n’écarte pas Amazon Prime de ses réseaux de distribution pour la Ligue 1 la saison prochaine si elle venait à lancer sa propre chaine de football. La Ligue recherche tous les canaux de distribution possibles si le plan B venait à être mis à exécution, et passer par Amazon fait partie des possibilités pour récupérer un peu d’argent, comme le fait de vendre cette chaine à Free, Bouygues, Orange et SFR. En tout cas, Amazon est bien à l’écoute et pourrait relayer ainsi cette chaine, sans en être programmatrice. Cela limiterait les couts de production pour la plateforme américaine, et représenterait une dépense maitrisée, tout en continuant de proposer le football sur ses antennes.
Une offre avec un petit plus pour Amazon ?
Le but de la chaine 100 % football de la Ligue est désormais de se vendre au mieux et de lancer les opérations comme si la chaine allait voir le jour dans deux mois pour la reprise du championnat. Et pour cela, tous les acteurs et distributeurs possibles seront contactés et même dragués, et Amazon Prime fait clairement partie du lot. Il reste à savoir si la société américaine sera intéressée par cette formule, si elle payera suffisamment sans avoir d’exclusivité, si ce n’est de possibles petits suppléments comme un magazine ou des interviews exclusives. Pas de quoi faire grimper l’addition de manière vertigineuse toutefois.