Face à l'augmentation des prix des abonnements sportifs, de nombreux fans décident de passer par des sites illégaux afin de regarder une compétition sportive. Ce mode de consommation est un vrai problème pour les chaînes de télévision.
Depuis quelques années, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) mène une véritable guerre pour baisser au maximum la consommation des programmes via des moyens illégaux de streaming, notamment pour le football. De nombreux sites ont justement été fermés ces dernières années. Si l'Arcom avait enregistré une baisse significative du trafic sur des sites illégaux entre 2021 et 2023, dans un bilan publié ce mardi 30 avril, l'instance révèle une légère hausse du streaming et du téléchargement illégal des compétitions sportives. Cela constitue forcément un énorme manque à gagner pour les diffuseurs, mais également pour les institutions comme la Ligue 1, qui cherche à valoriser son produit, mais qui perd assurément un chiffre d'affaires important à cause de ce piratage de masse. Car les chiffres dévoilés sont incroyablement élevés.
La Ligue 1 subit encore 8,5 millions de pirates en France
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— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) April 28, 2024
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L'Arcom explique que cette hausse est probablement due aux utilisateurs de réseaux privés virtuels (VPN), qui servent à contourner les chaînes payantes et qui diffusent le contenu gratuitement via un autre serveur tout en masquant l'identité des pirates. De même pour l'IPTV. L'Arcom affirme que 57 % des utilisateurs d'un VPN le font de manière illégale. Car si le streaming illégal a baissé par rapport à la consommation des films, ce n'est pas le cas concernant les compétitions sportives. Si 11,7 millions de personnes passaient par des sites illégaux entre 2021 et 2023, le chiffre a baissé, mais il reste tout de même 8,5 millions de pirates en France. La Ligue 1, qui est à l'aube d'un changement majeur avec son contrat de naming avec McDonald's et la négociation de droits TV pour la période 2024-2029, espère que cette guerre finira par tourner en faveur des diffuseurs officiels, même s'il paraît évident que stopper totalement le piratage est impossible.