Le départ de Kylian Mbappé de la Ligue 1 est désormais confirmé, et il intervient après ceux de Neymar et Lionel Messi. Pour les droits TV, actuellement en vente, ce n'est pas un cadeau, mais même sans cela la situation est compliquée.
La Ligue de Football Professionnel était évidemment bien informée concernant la situation de Kylian Mbappé, et Vincent Labrune n'a pas découvert jeudi que la star française de notre championnat avait décidé de quitter le PSG. Mais, au moment où il négocie de gré à gré la cession des droits de diffusion des matchs de Ligue 1 à compter de la saison prochaine, le patron de la LFP sait que le Championnat de France va moins passionner les téléspectateurs étrangers, alors que la L1 comptait sur une augmentation conséquente de ses droits hors de notre pays. Pour en revenir à la diffusion en France, Pierre Maes, spécialiste de ce dossier, estime, dans Le Parisien, que plus que le départ de Mbappé, c'est surtout l'absence de Canal+ dans la course aux droits qui plombe l'ambiance. Si Beinsports, Prime Vidéo et DAZN sont intéressés, ils n'ont pas la puissance de feu de la chaîne qui a déjà annoncé qu'elle n'irait pas au combat.
500ME pour la Ligue 1, ce ne sera pas si mal
Droits TV : Trois chaînes s'affrontent pour la Ligue 1 https://t.co/E4GdQmz4VX
— Foot01.com (@Foot01_com) February 14, 2024
Sans une concurrence féroce, le prix des droits TV ne peut pas augmenter, et pour Pierre Maes, si la Ligue obtient 500 millions d'euros par an, ce sera bien et il ne faudra pas trop se plaindre. « En 2022, dans mon livre, « la Ruine du foot français », je faisais des prévisions à cet égard et je les maintiens. J’évoquais l’appel d’offres de tous les dangers. Je disais ne pas voir comment la LFP et CVC pourraient empêcher une nouvelle baisse des droits domestiques, très loin des 860 millions d’euros espérés, et je disais les voir tourner autour des 500 millions d’euros par saison (...) Après des mois de négociations, la ligue italienne s’en est sortie avec 900ME, dans des circonstances extrêmement difficiles et comparables à celles vécues en France, c’est-à-dire un dialogue entre la Ligue et DAZN. C’est une baisse, mais ça reste largement au-dessus des 500 millions d’euros vers lesquels les droits français pourraient descendre. Mais, attention, même à ce niveau, la France resterait au contact du groupe de tête, très au-dessus de petits championnats européens, tels que les Pays-Bas, qui viennent de renouveler à hauteur de 135 ME », fait remarquer le consultant spécialisé sur la question des droits TV.