Depuis le début de la saison de Ligue 1, les arbitres français sont très sévères en témoignent les 34 cartons rouges distribués après huit journées seulement. Mais, face au mécontentement qui gagne les acteurs du football, Pascal Garibian vient défendre ses arbitres.
Tolérance zéro ! Non, ce ne sont pas les consignes données aux policiers pour lutter contre la délinquance mais plutôt l'impression générale du corps arbitral français. Depuis le début de saison, les matches du championnat de France ont un goût de rouge assez prononcé. La Ligue 1 a déjà distribué 34 cartons rouges en huit journées. C'est 14 de plus qu'en Espagne, 19 et 22 de plus qu'en Italie et en Allemagne, et même 30 de plus qu'en Angleterre. Un chiffre impressionnant mais pas autant que les 45 expulsions en neuf journées constatées en...Ligue 2.
Quelques erreurs mais un bilan satisfaisant pour les arbitres
Une sévérité qui provoque un sentiment de colère dans tout le football français, des dirigeants de clubs aux joueurs en passant par la presse hexagonale. Pour la plupart, ces décisions viennent tuer le jeu avec des exclusions pas toujours justifiées. L'exemple le plus criant étant celui de Jean-Pierre Caillot. Le président rémois avait été très critique envers les hommes en noir après Reims-OL de la 4e journée. Suspendu de toutes fonctions officielles jusqu'à la fin 2022 pour ses propos, il avait tancé un « arbitrage trop robotisé » dans une interview pour l’Equipe en septembre dernier.
🟥 Pascal Garibian, le directeur technique de l'arbitrage français, a reconnu que certains cartons rouges distribués en L1 et L2 étaient "trop sévères". https://t.co/f7q7LhsZ83
— RMC Sport (@RMCsport) October 1, 2022
Des mots qui ne plaisent pas au patron de l'arbitrage français, Pascal Garibian. Interrogé par le quotidien sportif ce samedi, il a admis des erreurs sur certains cas comme le Rémois Bradley Locko ou l'Angevin Sofiane Boufal par exemple. Néanmoins, la réflexion de ses hommes n'est pas à changer car celle-ci n'a pour but que de protéger les joueurs de L1. « Nos arbitres ne sont pas des cow-boys. Ça s’inscrit dans une ligne de protection des acteurs qui sont eux-mêmes dans une L1 sous tension du fait de quatre rétrogradations. Sauf erreur de ma part, il n’y a pas eu de blessés graves à cause d’un geste non maîtrisé. Il y a certaines décisions trop sévères, car l’arbitre a eu un focus sur la fin du geste, sur l’impact de la semelle, sans avoir pu analyser l’ensemble de l’histoire du geste. Ça a fait l’objet de messages techniques que nous portons aux arbitres, qui ne sont pas robotisés », a t-il clamé. Avec ce discours et la rencontre organisée avec les coachs de L1 pendant la trêve, il espère que la tension va se calmer autour des terrains. Toutefois, la moindre erreur d'arbitrage peut enflammer à nouveau la poudrière.