Ancien patron des Girondins de Bordeaux et de M6, Nicolas de Tavernost devrait faire son retour dans le football en prenant les commandes de LFP Média, qui gère les droits TV de la Ligue 1.
Actuel vice-président de CMA Médias, le groupe de Rodolphe Saadé, qui détient notamment BFM, RMC, La Provence et est un sponsor majeur de l'OM, Nicolas De Tavernost est en pole position pour prendre les commandes de LFP Média, la filiale de la Ligue de Football Professionnel en charge du business, mais surtout de la gestion des droits TV. Selon Le Parisien, CVC, le fonds d'investissement CVC Capital Partners a validé le profil de l'ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux pour ce poste.
Agé de 74 ans, Nicolas de Tavernost aura à gérer le lourd dossier de la diffusion des matchs de Ligue 1, et en filigrane, on peut comprendre qu'il a été choisi en raison de sa parfaite connaissance du milieu de la télévision. Et donc de sa capacité à renouer le dialogue avec le patron de Canal+, Maxime Saada, qu'il a fréquenté au moment où il dirigeait M6 et avec qui les relations étaient cordiales, loin du clash actuel entre ce dernier et Vincent Labrune.
De Tavernost peut réconcilier Canal+ et la Ligue 1
Se confiant au quotidien francilien, une source proche du dossier a reconnu que Nicolas de Tavernost ressemblait à l'homme de la dernière chance et que c'est pour cela qu'il fera un bon directeur pour LFP Média. « C’est une mission impossible, mais s’il y en a un qui peut la réussir c’est lui. Il connaît comme personne l’économie des médias, Maxime Saada le respecte et il connaît aussi la vie d’un club puisque M 6 a été propriétaire pendant près de 20 ans des Girondins de Bordeaux », a précisé cette source.
De son côté, Nicolas de Tavernost a confirmé à nos confrères qu'effectivement un contact existait avec la Ligue de Football Professionnel concernant LFP Média, dont le patron, Benjamin Morel a quitté ses fonctions fin février suite au grave conflit entre DAZN, l'actuel diffuseur de la Ligue 1 et la Ligue de Football Professionnel. DAZN réclame en effet en justice le paiement de 537 millions d'euros suite au contrat signé l'été dernier.