Ce n’est un secret pour personne, DAZN peine à convaincre les fans de la Ligue 1 de s’abonner. Une commission d’enquête du Sénat a émis le souhait d’instaurer un délit de piratage pour mettre fin au streaming illégal des rencontres.
C’est un phénomène qui ne cesse de se répandre depuis plusieurs saisons en Europe. Face au refus de s’abonner à DAZN qui propose un prix jugé trop élevé pour accéder à la diffusion de la Ligue 1 cette saison, de plus en plus de Français ont recours à l’IPTV ou à un streaming illégal pour regarder les matchs. Selon un rapport publié par une commission d’enquête du Sénat ces dernières heures qui s’appuie sur des chiffres de l’ARCOM en avril, 35% des Français utilisent un VPN ou un DNS alternatif au lieu de profiter du produit via le diffuseur, selon un rapport de l'ARCOM. Une pratique qui ne reste pas sans conséquence pour les finances du football hexagonal, puisqu’à terme cette méthode est une véritable menace pour l’économie du championnat de France, qui a déjà connu une crise des droits TV cet été avec l’identité du diffuseur pour les cinq prochaines saisons qui n’a été dévoilé que deux semaines avant la reprise de la Ligue 1 et de la Ligue 2.
Le Sénat préconise une solution contre l’IPTV
Dans un rapport choc et accablant à propos de la financiarisation du football professionnel, une commission d'enquête du Sénat a partagé ses préconisations. Sans surprise, les sénateurs se sont penchés sur la lutte contre le piratage avec, à la clé, ... https://t.co/duqF8Kmzgq
— Clubic (@Clubic) November 5, 2024
La commission d’enquête du Sénat souhaite lutter contre l’IPTV et veut instaurer un délit de piratage, qui reconnaîtrait alors le caractère illégal de la consommation d’événements sportifs via l’IPTV, à l’image de ce qui est déjà mis en place dans le Code de la propriété intellectuelle sur les droits d’auteur. Concrètement, le consommateur ne sera pas sanctionné, au contraire du diffuseur illégal du contenu sportif. Deux autres mesures ont été évoquées au Sénat, à savoir la possibilité de bloquer les flux illicites en temps réel et l’incitation aux fournisseurs de VPN et DNS alternatifs de bloquer les streamings illégaux de façon volontaire. Jusque dans les plus hautes sphères politiques françaises, on commence à s’activer pour tenter de lutter efficacement contre un fléau qui est dangereux, sur le moyen terme, pour l’état de santé financier des équipes du championnat et de la LFP, dans le viseur de la justice depuis l’ouverture d’une enquête visant le deal réalisé avec le fonds d’investissement luxembourgeois CVC ces dernières heures.