DAZN, il révèle le scénario catastrophe

DAZN, il révèle le scénario catastrophe

Icon Sport

Avant de débarquer cet été en France, DAZN s'est installé en Italie. Et en Serie A, on commence à sérieusement s'inquiéter de l'écroulement des audiences, tandis que le public crie au scandale pour le prix des abonnements. Un scénario qui ressemble à la Ligue 1.

Un abonnement jugé hors de prix, des audiences qui plongent peu à peu, et le piratage qui connait une hausse alarmante, non, vous n'êtes pas en France, mais en Italie où la Serie A est diffusée par DAZN depuis deux ans. Si dans notre pays, on ne peut pas encore juger les effets économiques du choix du nouveau diffuseur, de l'autre côté des Alpes, certains sont déjà convaincus que le football italien va à la catastrophe. C'est notamment le cas de Maurizio Pistocchi, journaliste sportif très réputé, qui estime que les effets du contrat signé avec DAZN sont déjà suffisamment graves pour tirer le signal d'alarme. Une situation qui doit forcément être scrutée à la loupe par les dirigeants des 18 clubs de Ligue 1 et la Ligue de Football Professionnel.

Car après trois journées de Serie A, le bilan des audiences est déjà mauvais. « Les matchs de la troisième journée du Série A sur DAZN ont été vus par 3.949.414 personnes. L'année dernière, ils ont été vus par 4.700.000 spectateurs, il y a deux ans, ils étaient 5.700.000 spectateurs. En deux ans, le football à la télévision a perdu au passage près de 2 millions de téléspectateurs. Avec ces chiffres, DAZN pourra-t-il honorer le contrat qui lui cède les droits jusqu'en 2029 ? Et sinon, que se passera-t-il, étant donné que de nombreuses entreprises survivent grâce à l’argent de la télévision payante ? », s'interroge notre confrère italien. Et du côté des téléspectateurs, un argument revient à chacune des réponses au message de Maurizio Pistocchi, celui du prix. Car en Italie, l'abonnement est passé en deux ans de 19,99 euros à....59 euros. Et comme en France, la qualité des diffusions n'est pas exceptionnelle, et vient même d'être encore revue à la baisse.