Très critiqué pour ses tarifs, DAZN regrette la banalisation du piratage en France. A tel point que le principal diffuseur de la Ligue 1 pourrait demander à renégocier son accord avec la Ligue de Football Professionnel.
La promotion n’est pas arrivée par hasard. Jusqu’au 22 septembre, DAZN propose à ses abonnés un tarif à 19,99 euros par mois avec un engagement d’un an, contre les 29,99 euros initialement demandés. Il est clair que le principal diffuseur de la Ligue 1 n’a pas obtenu le nombre de clients attendu. De nombreux amateurs du championnat français jugent les tarifs trop élevés et préfèrent se tourner vers le piratage. Mais DAZN France, par l’intermédiaire de son directeur général Brice Daumin, plaide non coupable.
Le scoop de RMC sur DAZN
« Ce n'est pas notre responsabilité, a répondu le dirigeant à Franceinfo. Le piratage, c'est avant tout du vol. Le piratage, c'est illégal. Au-delà de l'écosystème mis à mal, c'est de l'argent qui part auprès d'organisations criminelles, mafieuses. Ce sont les mêmes organisations qui font du business sur la pédocriminalité. Le prix et le piratage n'ont rien à voir. (...) On nous dit que DAZN a encouragé le piratage. Mais c'est comme dire à une marque de luxe qu'elle encourage la contrefaçon de ses propres sacs. »
Renégociation ? ⏳👀@RMCsport #RMCLive #DroitsTV https://t.co/uaL6MzOOYF
— Arthur Perrot (@ArthurPerrot) September 19, 2024
Le problème viendrait plutôt de la banalisation du piratage. « Quand on a vu ce qui s'est passé dans les médias ces derniers temps, c'est une promotion du piratage a été faite, a-t-il dénoncé. Quand on parle de Telegram comme une alternative à DAZN, c'est faux, c'est inadmissible. (...) On a suffisamment d'exemples qui montrent qu'on n'était pas dans un traitement équitable autour de ce qu'est le piratage. » A cause de ce préjudice, le journaliste de RMC Arthur Perrot laisse entendre que DAZN pourrait renégocier son contrat avec la Ligue de Football Professionnel. Cet été, la plateforme s'est engagée à verser 400 millions d’euros en moyenne par an. Un montant revu dès la fin de la première saison. Un coup de théâtre envisageable selon les indiscrétions de RMC.