Situation sanitaire, scandale Mediapro, la Ligue 1 traverse une crise sans précédent et les finances des clubs sont dans un sale état. On ne sait pas si les 20 équipes de L1 s'en sortiront.
Il y a un an, lorsque l’épidémie de coronavirus a commencé à frapper l’Europe, le football ne semblait pas réellement prendre la mesure de l’ouragan qui se profilait. Et du côté de la Ligue de Football Professionnel, gérée alors par de duo Quillot-Boy de la Tour on attendait surtout la fin du contrat avec Canal+ et la venue de Mediapro pour couvrir d’or les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. On connaît la suite du feuilleton, la saison 2019-2020 ne se terminant pas, celle en cours se jouant dans des stades vides et la chaîne Téléfoot diffusant gratuitement la L1 puisque Mediapro a jeté l’éponge. Tout cela ne fait plus rire personne, car la situation est désormais gravissime pour les clubs, au point qu’on peut se demander si en fin de saison certains ne déposeront pas le bilan. Ce mercredi, L’Equipe dévoile un document qui a été présenté aux dirigeants il y a quelques jours, et dans lequel la LFP estime à 1,3 milliard d’euros le déficit cumulé à la fin juin 2021.
Pour aboutir à un tel désastre, les services de Vincent Labrune ont utilisé les premiers chiffres communiqués par les 20 clubs de Ligue 1 à la DNCG en décembre dernier. Le coût des stades vides est estimé à 400ME de manque à gagner, les transferts seront en baisse de 400ME par rapport aux prévisions des équipes, et enfin la perte des droits TV, en raison du crash de Mediapro, coûtera 500ME cette saison. Autrement dit, les prochains mois vont piquer au sein de l’instance de football professionnel, mais également dans les clubs où les licenciements commencent à se multiplier, récemment ce sont les clubs de Bordeaux, Saint-Etienne ou bien encore Caen qui ont mis en place des mesures de ce style. Mais le pire est peut-être encore à venir, le PSG, l’OL et l’OM, pour ne citer qu’eux, ayant des pertes colossales. La Ligue 1 va devoir croiser les doigts afin que Canal+ réponde à l'appel d'offres des droits TV de manière généreuse, sinon le crash sera violent.