Outre la donne catastrophique en ce qui concerne le non-paiement des droits TV de Ligue 1 par Médiapro, la situation ne s’arrange pas à l’heure où quasiment tout le championnat va se dérouler à huis-clos à partir de ce week-end.
Les jauges ne cessent de baisser, et les couvre-feux empêchent tout déplacement pour aller voir des matchs. La deuxième vague tant annoncée est en cours et les chiffres donnés chaque jour ne rendent pas optimistes les économistes du football. C’est le cas d’une étude menée par Philippe Bailly, qui s’exprime sur Le Figaro au sujet de la saison en cours, et de son évolution qui s’annonce encore une fois catastrophiques pour les comptables des clubs de football.
« Cette fois un masque ne suffira pas pour empêcher l'effet Covid. Rien que pour la saison 2020/2021, les effets directs de la crise sanitaire (baisse de la fréquentation, impact sur le merchandising et retombées sur le sponsoring) devraient dépasser les 500 ME pour les clubs de la Ligue 1. Et la seule certitude que l’on peut retirer par ailleurs du pot-au-noir dans lequel la sphère des droits TV est plongée, est que le montant effectivement touché ne dépassera jamais... ce que de nombreux clubs ont déjà dépensé », a livré l’économiste, pour qui l’avenir s’annonce bien terne pour les clubs de football en France avec non seulement cette crise sanitaire toujours en cours, les retombées économiques directes, et celles qui vont avoir du mal à tomber comme pour les droits TV. Pour le moment, la LFP va contracter un nouvel emprunt pour continuer à alimenter les clubs, mais ce stratagème ne pourra pas durer éternellement, surtout que ces sommes vont devoir être remboursées.