Le licenciement de Stéphane Guy par Canal + continue de faire énormément réagir, y compris au sein de la rédaction des sports de la chaîne cryptée. Et la cont-attaque se prépare.
Ce mardi, plus de 60 salariés de Canal + se sont réunis sur le parvis situé devant les locaux de la chaîne à Boulogne-Billancourt. Cachés par des masques à l’effigie de l’ancien commentateur phare de la chaîne, ils ont dénoncé les conditions du licenciement de Stéphane Guy. Par ailleurs, la rédaction des sports a adressé un communiqué afin d’expliquer cette action. « Avec cette action silencieuse et anonyme, nous voulons signifier que nous sommes tous des Stéphane Guy potentiels, tous susceptibles d'être sanctionnés, licenciés abusivement, pour un mot de travers, un salut amical à un collègue à l'antenne. Nous voudrions pouvoir nous exprimer librement, à visage découvert mais le climat de peur qui règne et les intimidations répétées nous en empêchent. Nous réaffirmons aujourd'hui notre soutien à Stéphane Guy, évincé après 23 ans d'une loyauté sans faille. Nous réaffirmons aussi notre attachement à la liberté d'expression », confient les salariés de Canal+.
L'Equipe affirme par ailleurs que Stéphane Guy devrait rapidement contester la validité de son licenciement, « une première dans le combat qu’il s’apprête à mener » face à Canal +. Nul doute que l’ancien commentateur des grosses affiches de Ligue 1 et de Premier League sera massivement soutenu, même si cela n'aboutira évidemment pas à sa réintégration. Mais au moins le journaliste peut espérer obtenir un beau dédommagement financier de la part de Vincent Bolloré et du groupe Vivendi, ce genre de dossier se terminant souvent par un accord confidentiel afin d'éviter un déballage devant les Prud'hommes. Pour rappel, Stéphane Guy a été licencié brutalement le 24 décembre pour avoir soutenu à l’antenne l’humoriste Sébastien Thoen, licencié par Canal + quelques jours auparavant. Un licenciement jugé comme abusif par les journalistes de la chaîne, très irrités par la situation et qui craignent d’dorénavant pour leur liberté d’expression au sein du groupe. On peut les comprendre.