Canal+ ne diffuse plus aucun match de Ligue 1 et visiblement du côté de la chaîne cryptée, on tient à faire savoir aux 18 clubs de L1 que ce sont eux qui ont tout perdu dans l'histoire.
A quelques jours de son entrée en bourse à Londres, Canal+ s'apprête aussi à voir disparaître C8 de la TNT. Et c'est peu dire que les dirigeants de la chaîne du groupe de Vincent Bolloré n'apprécient pas de voir la manière dont ils sont traités. S'ils ne menacent pas directement de couper les vivres au cinéma français, ces derniers estiment qu'à force d'être ainsi déconsidérés, ils pourraient très nettement faire baisser leur apport aux œuvres tricolores. Grand patron de Canal+, Maxime Saada rappelle en passant, dans Le Figaro, que le retrait de sa chaîne a fait très mal au championnat de France de Ligue 1 et que les présidents des 18 clubs peuvent témoigner de ce que le retrait de la manne d'argent apportée par C+ peut coûter au final. Des propos forcément durs à entendre pour le football.
Canal+ ne sera plus jamais la poule aux oeufs d'or de la Ligue 1
💬 "Nous sommes les seuls aujourd’hui à pouvoir rivaliser avec les plateformes américaines."
— CANAL+ group (@canalplusgroupe) December 13, 2024
🗞️A lire dans @Le_Figaro : interview de @maxsaada https://t.co/dXmURUJYiw
S'exprimant sur ce thème dans le quotidien national, le président du directoire du Groupe Canal+ n'hésite pas à dégainer l'exemple de la Ligue 1 pour se faire courtoisement menaçant. « Le cinéma doit aussi s’interroger sur sa valeur et la visibilité de ses œuvres. La plus-value éditoriale de Canal+, le talent de nos équipes dans ce domaine, sont trop souvent sous-estimés. Dans le cas du football, la baisse d’exposition de la Ligue 1 a un impact significatif, voire irréversible, sur sa valeur », explique Maxime Saada, pas loin de penser que jamais plus le championnat de France ne football ne retrouvera des droits de diffusion à la hauteur de ce qu'il connaissait lorsqu'il était diffusé par Canal+. Vincent Labrune et les 18 présidents de Ligue 1 savent au moins à quoi s'en tenir, au moment où certains pensent encore que la chaîne cryptée finira par revenir à la table des négociations lors du prochain appel d'offres.