Le groupe Canal+ a décidé de sortir ses muscles. Et si la Ligue 1 a longtemps pleuré seule dans son coin, elle pourrait ne plus être seule.
C'est un simple communiqué, mais il a mis le feu non seulement au milieu de la télévision, mais également du cinéma. Jeudi, Canal+ a annoncé qu'elle renonçait à la diffusion de quatre chaînes sur la TNT, à savoir Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète en juin prochain. Si ce mode de diffusion est en chute libre, ce retrait pourrait avoir un impact majeur sur l'industrie du cinéma, lequel pourrait devoir le payer au prix fort, comme cela est le cas pour la Ligue 1. Car la chaîne du groupe Bolloré l'a démontré avec la L1, elle ne tremble pas au moment de baisser le glaive, quel que soit le sujet. En effet, en renonçant à ses chaînes sur la TNT, Canal+ se libère de plusieurs obligations, et notamment celle de continuer à financer le cinéma français à un niveau colossal.
Canal+ n'est pas là pour rigoler
Canal+ quitte la TNT ! Et par conséquent, 200 millions d'euros qui ne partent plus dans le CNC pour financer des productions françaises (que parfois on se demande pourquoi des budgets aussi élevés 🙄). Et pour ca je dis "tant mieux". pic.twitter.com/zURWY01e76
— La Planète CinéFilms (@PlanetCineFilms) December 6, 2024
Bien évidemment, et C+ ne le nie pas, tout cela est lié à la probable disparition de C8 de la TNT, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) ayant décidé de virer la chaîne où œuvre surtout Cyril Hanouna. Pour certain, tout cela est justifié, pour d'autres, il s'agit de censure, mais quoi qu'il en soit l'ARCOM doit désormais officialiser la nouvelle numérotation de la TNT en tenant compte de cette décision de Canal+. Ce vendredi, le cinéma français retient son souffle, car chaque année la chaîne finance à hauteur de 200 millions d'euros les oeuvres françaises, et notamment les films à petits budgets, soit 25% des investissements de C+. Après les clubs de Ligue 1, c'est un autre poids-lourd qui pourrait prendre frontalement une décision de Maxime Saada et des dirigeants de Canal+.