Canal+, DAZN et BeIN Sports, ce chiffre qui les fait enrager

Canal+, DAZN et BeIN Sports, ce chiffre qui les fait enrager

La France est en retard dans la lutte contre le piratage par rapport à certains de ses voisins européens. Les pertes financières sont énormes.

Très mécontent de ses premiers mois en France, DAZN a contesté vivement l’inaction de la Ligue contre le piratage, en refusant notamment de régler une partie de son échéance de janvier-février, avant d’accepter de le faire un mois plus tard. Mais le message est passé. La plateforme britannique, qui possède des droits dans différents pays européens, constate l’énorme retard pris par la France contre les contenus illégaux. Les décisions de justice sont lentes, et les outils comme les moyens mis en oeuvre sont faibles. En Angleterre ou en Italie, des dizaines de milliers de liens illégaux peuvent être coupés en quelques jours. La France est très loin de s’en approcher. L’Italie peut bloquer des sites ou des retransmissions illégales en trois minutes pendant les moments chauds, et encore une fois, cette lutte dans l’hexagone est à la ramasse. « Les moyens d’action judiciaire français ne sont pas adaptés à la vitesse de développement exponentielle des sites de piratage », souligne ainsi dans L’Equipe Alexandre Bigot-Joly, avocat spécialisé dans le droit de l’audiovisuel.

Au final, la conséquence est terrible pour DAZN, BeIN et même Canal+ qui a les droits des Coupes d’Europe, car il est estimé à 2,5 millions le nombre de Français qui suivent leur club par des moyens illégaux. Si cela ne fait pas de toutes ces personnes de futurs abonnés en puissance, le manque à gagner est colossal. Et explique aussi la colère de DAZN, qui voit bien que, en France tout du moins, les pirates ont toujours un temps d’avance sur ceux qui cherchent à les contrer.