Dans un match bien mal embarqué, les Verts ont renversé la tendance avant de se faire rejoindre à la dernière minute de manière inattendue (2-2). Bordeaux sauve les apparences, et Saint-Etienne confirme qu’il ne sait plus gagner.
Saint-Etienne n’avait qu’une mission avant de recevoir des Bordelais désireux de se replacer avec les candidats au podium : rentabiliser les deux points pris dans la semaine à Nancy et Valenciennes. Dans un Chaudron très rafraîchi, le 4-5-1 proposé par Christophe Galtier était loin de transporter les foules, et laissait surtout Bordeaux contrôler le cuir sans peine. Dans un début de match surtout marqué par un choc de tête terrible entre Landrin et Trémoulinas, obligeant même ce dernier à céder sa place, Bordeaux gardait le ballon sans se montrer dangereux. Malgré quelques alertes stéphanoises signées Rivière ou Bocanegra, la première occasion bordelaise était la bonne. Sur un centre, Modeste déviait au second poteau pour Ben Khalfallah, dont la reprise croisée trompait Janot (0-1, 30e).
Incapables de réagir, les Stéphanois misaient sur l’entrée en jeu de Bergessio à la pause pour inverser la tendance, tandis que Bordeaux perdait Sané sur blessure. La différence était perceptible, mais pas suffisante pour remonter au score avant deux énormes cadeaux bordelais. Sur une ouverture, Marrange et Ciani se percutaient et laissaient Ebondo filer au but. Ce dernier choisissait inexplicablement le centre en retrait, repoussé par Plasil, sur Ebondo, à nouveau seul aux six mètres. Cette fois-ci, l’ancien toulousain crucifiait facilement Carrasso d’un tir croisé à ras de terre (1-1, 67e). Les Verts, si apathiques avant cela, étaient revigorés. Sur un coup-franc de Payet, Bocanegra prenait une énième fois le dessus de la tête, pour cette fois-ci trouver le cadre et marquer entre les jambes de Carrasso (2-1, 69e). Hormis sur une frappe hors-cadre d’un Gouffran pourtant bien placé (71e), Bordeaux continuait de subir et Matuidi (73e) puis Bergessio (75e) passaient tout près du K-O. Les Girondins tentaient de pousser, mais c’était bien Rivière qui manquait encore deux fois de mettre fin au suspense en contre, laissant l’ASSE sous la menace. Cette menace se concrétisait par une reprise de la tête de Fernando sur coup-franc mal négociée par Janot, qui ne pouvait empêcher le ballon de rentrer (2-2, 89e).
Un but qui vaut cher puisque Bordeaux transforme ainsi ce match quasiment perdu en un bon point en déplacement. Saint-Etienne en revanche, poursuit son parcours fantomatique à domicile, où l’ASSE se montre incapable de s’imposer même quand, comme ce dimanche soir, les occasions ont été nombreuses.