Le patron des arbitres français considère que certains dirigeants ont tort de mettre de l'huile sur le feu.
Marc Batta, directeur national de l'arbitrage français, a peur que les évènements vécus ces dernières semaines en Ligue 1 finissent par provoquer un très gros incident. L'ancien arbitre reconnaît cependant, dans Nice-Matin, qu'il a vu également de bonnes choses. « Il y a des points négatifs et des positifs. Pour le positif, il y a une nouvelle faculté des arbitres d'affronter cela, dans une volonté de transparence et d'esprit critique. Au Mans, M. Fautrel a, de façon objective, devant des caméras de télévision, expliqué ce qui a motivé sa décision. Si ces dispositions sont prises, c'est que les consignes ont été respectées : s'ouvrir pour expliquer, avec l'honnêteté de dire si l'on s'est trompé. Il y a eu aussi la volonté d'un entraîneur, Eric Gerets, de ne pas entrer dans le débat, de dire avec noblesse qu'il y a pu y avoir une erreur humaine et de se tourner vers le prochain match, avoue Marc Batta dans le quotidien azuréen. Du côté négatif, dès la 6e journée, la défaite débouche sur le terme de ''voleur'' pour l'arbitre. Quand on voit un président (NDLR : Maurice Cohen lors de Lyon-Nice) courir sur un terrain pour s'en prendre aux arbitres avec véhémence, c'est du jamais vu. Nous sommes à l'orée d'un grave dérapage. »