Sportivement, la situation est tendue pour Saint-Etienne comme pour Lyon avant le match entre les deux rivaux de ce dimanche. Cela n’aide pas à la sérénité dans un match où tout est désormais observé à la loupe. Les déplacements des supporters font l’objet de négociations tripartites, chaque déclaration est décortiquée, et dernièrement, entre les menaces reçues par Anthony Mounier, lyonnais de formation prêté quelques jours à l’ASSE, et le geste d’Anthony Lopes qui a zappé Saint-Etienne sur les noms des anciens vainqueurs de la Coupe sur son maillot, chaque détail compte. C’est un peu tout cela qui agace clairement Bruno Genesio, qui sait que plus rien ne peut être fait sans que cela prenne des proportions inquiétantes.
« C'est l'époque qui veut ça. On est dans l'air des réseaux sociaux, de la télé-réalité. Il faut être très, très prudents sur ce que l'on dit, sur ce que l'on fait. On ne peut plus se permettre de faire comme il y a vingt-cinq ans. Ça faisait partie du folklore. Maintenant, il faut être responsable parce que ça devient dangereux. Lopes ? J'en ai parlé avec lui. Il l'a dit sincèrement, ce n'était absolument pas pour manquer de respect à Saint-Etienne. C'était plus pour lancer le derby. C'est comme les déclarations de l'époque. Mais aujourd'hui on ne peut plus le faire », a noté Bruno Genesio, qui n’imagine pas en effet les conséquences que pourraient avoir aujourd’hui les déclarations que pouvaient faire Raymond Domenech ou Roger Rocher il y a des années, ou les histoires de drapeaux brûlés, de chants et banderoles insultantes de parts et d’autres.