Ovationné pour son retour au Parc des Princes, le gardien nantais, très ému, a fait part de ses impressions sur l’arbitrage, les Canaris et le PSG.
Jérôme, que vous inspire cette défaite de Nantes face au PSG (1-0) ?
Il y a un sentiment de frustration et un sentiment de fierté. Frustré car on part avec un but de retard. En début de match, on a regardé jouer le PSG, le Parc, l’ambiance… Forcément, c’était plus dur de revenir après. Et de la fierté car on a pris le jeu à notre compte après la pause, on a bousculé les Parisiens. Il faut se souvenir de ce match. Si on développe le jeu de cette deuxième période, on va s’en sortir.
Qu’avez-vous pensé du PSG, votre ancien club ?
Je l’ai trouvé très bon. J’aime bien aimé le collectif parisien. Et la bonne nouvelle pour Nantes, c’est que ce collectif, on l’a mis à mal.
Le penalty concédé d’entrée paraît très litigieux…
Ce qui m’étonne, c’est que l’arbitre siffle alors que la balle est sortie du terrain. Je suis allé le voir juste après et il m’a dit : « C’est mon choix ». Je pense qu’il s’est trompé et qu’il y a beaucoup d’endroits en France où il n’aurait pas été sifflé. Après, on ne va pas en parler pendant un mois…
C’est une nouvelle erreur d’arbitrage après le penalty de Lyon-Nice (3-2) samedi…
Oui, j’ai vu les images, d’autant que c’était mon pote (ndlr : Lionel Letizi) dans les buts, donc je n’étais pas content. C’était honteux ! Est-ce que ce penalty aurait été sifflé ailleurs qu’à Lyon ? Je ne sais pas… L’arbitre a reconnu son erreur ? C’est super, mais il a appelé les Niçois pour s’excuser ? Eux, ils ont zéro point… Le pire, c’est que les arbitres sont des braves types. Après, on doit quand même être le dernier sport à ne pas utiliser la vidéo. S’ils veulent qu’on reste des hommes préhistoriques toute notre vie, c’est bien.
On vous a senti très ému lorsque le Parc a scandé votre nom…
Il y a des soirs de défaite à ch… parce qu’il n’y a rien de bon à tirer… (il marque une pause) J’ai pris une grande gifle ! Je ne m’attendais pas à beaucoup de sifflets, mais là… Je me rends compte que je n’ai pas passé sept ans ici dans le vide. Ça fait plaisir. Si on avait fait 0-0, j’aurais été un homme comblé.
Nicolas Soto