Le fantasque défenseur central a retrouvé un club, et c’est en France. Avec une incroyable ambition.
Adil Rami est la recrue surprise de l’été à Troyes, modeste promu qui avait besoin d’un joueur d’expérience comme l’est le champion du monde. A 35 ans, l’ancien champion de France avec Lille a disparu de la circulation depuis son départ rocambolesque de l’OM, se perdant en Russie, en Turquie et au Portugal. Il va tenter sa chance avec l’ESTAC, et s’il ambitionne surtout de se rendre utile pour aider son club à aller chercher le maintien en Ligue 1, il ne peut pas s’empêcher d’avoir des ambitions personnelles très élevées. Cela veut dire tout simplement viser l’équipe de France à la fin de la saison, s’il parvient à retrouver son meilleur niveau. Adil Rami sait qu’il va en prendre plein la tête pour cette déclaration, mais il se lâche quand même sur Ligue1.fr.
« Déjà, pour aller en équipe de France, le plus important, c’est ton niveau de jeu. Didier Deschamps ne prend pas un joueur seulement parce qu’il met l’ambiance et apporte de la cohésion. Il s’en fout complètement, il veut des joueurs performants sur lesquels il peut compter. Après, si en bonus, tu es généreux, tu as une bonne mentalité et que tu apportes de la joie de vivre, oui, il va signer pour toi. Bien évidemment, c’est presque impensable que je retourne en équipe de France, mais j’ai du mal à ne pas y penser. Ça fait partie de mon caractère, et personne ne m’empêchera de rêver. Mais je comprends les gens qui vont lire cette interview et qui vont se dire : « Qu’est-ce qu’il raconte ? Il postule pour les Bleus alors qu’il ne joue même pas. » C’est ma manière d’être. Dans ma tête, je me dis toujours : « Si tu fais une grosse saison avec Troyes et que tu montres à tout le monde que tu peux répondre présent, pourquoi pas. » », a livré le défenseur central qui sait déjà que sa présence au Mondial en Russie, où il n’a pas disputé une seule minute, relevait du miracle. Surtout que, lors de cette épreuve, Adil Rami a failli faire imploser le groupe avec son comportement trop fou-fou, ce que Didier Deschamps a récemment reconnu dans un entretien.