Au terme d’un match totalement maîtrisé, Lyon a battu Le Mans (2-0) et repris ses distances avec ses poursuivants.
Sans forcément convaincre, Lyon continue de poser son empreinte sur la Ligue 1. Quand ce n’est pas Marseille qui craque comme la semaine dernière, ce sont les Bordelais et les Toulousains, alors dauphins des Lyonnais, qui baissent pavillon, comme ce week-end face à Nancy et Caen. Est-il besoin de préciser que les joueurs de Claude Puel n’ont pas laissé passer l’occasion, lors de la réception du Mans ce dimanche, de prendre de nouveau une bonne marge de sécurité par rapport à leurs poursuivants ? Bien sûr que non, d’autant qu’il en faut désormais bien peu à Karim Benzema pour faire la différence de nos jours. Sur l’une des rares tentatives mancelles d’incursion dans le camp adverse, Jérémy Toulalan récupérait un ballon devant Camara le long de la ligne de touche et lançait directement Benzema. Sans véritablement éliminer son adversaire direct, l’international français tentait sa chance dans un angle fermé et trouvait la lucarne opposée de Pelé d’une violente frappe du droit (1-0, 22e). Rageant pour le jeune gardien manceau, qui n’avait eu jusqu’alors qu’à s’interposer sur deux coup-francs savamment tirés par Juninho (2e et 13e). Après l’ouverture du score, la tactique défensive des Sarthois semblait bien obsolète, mais le cours du match n’en était pas bouleversé pour autant. La domination lyonnaise était ponctuée de nombreuses frappes (13 en première période), mais le score restait inchangé à la pause.
Le scénario se répétait à l’identique d’entrée de seconde période. Lyon avait la mainmise sur le jeu et attendait patiemment son heure pour donner le coup de grâce. Celui-ci intervenait grâce au sang-froid de Juninho, pour une fois buteur dans le jeu. Le Brésilien se trouvait à la réception d’un centre en retrait mal repoussé par la défense mancelle et, tout en prenant son temps, ajustait Pelé d’une frappe à ras de terre entre les jambes (2-0, 56e). Le Mans tentait bien de sortir de sa coquille en faisant entrer un attaquant supplémentaire en la personne de Gervinho, mais le score était déjà entendu. La maîtrise et l’expérience étaient lyonnaises au cours d’une fin de match parfaitement gérée par les troupes de Claude Puel, qui restent plus que jamais les patrons de la Ligue 1 ce dimanche soir. Les Marseillais, désormais à quatre points, et les Bordelais maintenant à six longueurs, peuvent difficilement le contester à l’heure actuelle.
Guillaume Comte
