Après une révélation de l’AFP, la Ligue de Football Professionnel se retrouve confrontée à une polémique inattendue.
L'affaire concerne Nathalie Boy de la Tour, la présidente de l’instance qui pourrait recevoir jusqu’à 500 000 euros en indemnités de départ si elle quittait ses fonctions. Si cette clause a été fixée pour compenser l’absence d’allocation chômage, il n’empêche que ce montant ahurissant fait réagir… pour rien ? C’est du moins l’avis de Bertrand Desplat qui assure que « c'est un plafond et il n'y a rien de nouveau. Cette solution avait été mise sur la table avant même l'élection de Nathalie Boy de la Tour. Vous ne pouvez pas faire plus intègre qu'elle. »
Aussi catégorique que le président de Guingamp, le patron lyonnais Jean-Michel Aulas est revenu sur la nomination de la dirigeante. « Nous l'avions sollicitée en situation de crise, a-t-il raconté. Elle avait accepté avec deux conditions: ne pas y perdre sur le plan de la rémunération par rapport à son précédent emploi et trouver un système équivalent à une assurance chômage, alors qu'elle est mandataire social à la LFP et n'a pas droit aux indemnités chômage. Cela a toujours été clair, dès le début. Il n'y a rien d'illégitime. »
Nathalie Boy de la Tour se défend
Du coup, cette affaire a surpris l’accusée. « A mon arrivée en novembre 2016, le conseil d'administration de la LFP a décidé d'instaurer un comité de rémunération, a expliqué Nathalie Boy de la Tour. De manière indépendante, donc sans ma présence, ce comité a fixé ma rémunération et une clause d'indemnités de départ. A l'occasion du renouvellement du comité de rémunération en décembre 2018, il est apparu un défaut de rédaction de la clause d'indemnités de départ. »
« Mercredi, lors du premier conseil d'administration suivant le renouvellement du comité de rémunération, j'ai pris la responsabilité d'en informer les membres du conseil, et j'ai demandé au conseil d'administration de redéfinir cette clause en toute liberté, a-t-elle poursuivi. En conclusion, aucune clause de départ n'est fixée à ce jour et le comité de rémunération doit donc revenir vers le conseil d'administration avec une nouvelle proposition. Dans ces conditions, toute polémique est nulle et non avenue. » Au moins jusqu’à ce que la nouvelle clause soit fixée…