Bagarre générale en fin de match entre la France et l'Argentine, en raison d'antécédents qui deviennent de plus en plus lourds à chaque fois. Le joueur tricolore exclu reconnait que c'était bouillant à Bordeaux.
Grosse tension à Bordeaux, dans un stade qui ne verra probablement pas de matchs de haut niveau avant un bon bout de temps, ce vendredi soir en quart de finale du tournoi olympique. L’esprit du Baron Pierre de Coubertin n’était pas vraiment au rendez-vous dans ce match vivant, intense, amis aussi très tendu car les Bleuets ont tenu toute la rencontre et d’interminables arrêts de jeu avec un but d’avance. Toute la tension de ces dernières années entre la France et l’Argentine est ressortie et notamment les polémiques de ces dernières semaines avec les chants racistes et anti-français repris en choeur par les joueurs après leur sacre en Copa America.
« De bonne guerre » pour Millot
Bagarre générale après France-Argentine, un Français expulsé https://t.co/GMkvLbdxnc
— Foot01.com (@Foot01_com) August 2, 2024
Résultat, au coup de sifflet final de cette qualification française, c’est clairement parti en vrille avec un début de bagarre générale. Une fois que le calme est revenu, très difficilement, l’arbitre a sorti le carton rouge pour Enzo Millot, le seul joueur expulsé de cette mêlée. Un coup dur pour les Bleus, comme l’a immédiatement fait remarquer un Thierry Henry mécontent par l’attitude de son joueur, sans chercher à savoir ce qu’il s’était passé exactement. Il semble pourtant bien que ce soit le milieu de terrain Stuttgart, qui était sur le banc de touche car remplacé en fin de rencontre, qui ait craqué à la fin du match en provoquant directement le banc argentin au coup de sifflet final.
À la France et à sa belle mixité. VIVE LA FRANCE 🇫🇷 pic.twitter.com/H4YDT7b6gw
— Enzo Millot (@EnzoMillot) August 3, 2024
Même s’il estime ne pas mériter de carton rouge, Enzo Millot avoue s’être plus préoccupé d’énerver les Argentins que de célébrer la victoire. « Je suis parti célébrer la victoire devant leur banc, oui, c'était un peu pour chambrer.. Mais l'arbitre est sévère de m'avoir mis rouge, c'était dans l'euphorie, c'est de bonne guerre, c'est le football, si l'arbitre ne comprend pas ça... La médaille d'or est proche », a même osé l’ancien monégasque, qui risque de dire adieu à la suite de son tournoi olympique.
Les commentateurs qui sont la pour abattre Otamendi ahahah #FRAARG #Otamendi #JO2024 #football pic.twitter.com/rftfrY6kXG
— DriwenX (@XDriwen19645) August 2, 2024
Capitaine des Bleuets, Alexandre Lacazette a lui aussi reconnu que les propos racistes chantés par les Argentins étaient dans toutes les têtes, ce qui avait provoqué de vives tensions même pendant le match. « C'était tellement stressant. Les échauffourées ? Une grande rivalité se crée entre deux grandes nations de football. Mais avec ce qu'ils ont pu dire ces dernières semaines, voilà, notre victoire est là, sur le terrain et en dehors. On avait en tête ce qui a été dit (par Enzo Fernandez), on devait rester concentrés sur les JO mais cela a peut-être créé une petite motivation en plus, pour nous et pour la France », a livré le joueur de l’OL dans les colonnes de L’Equipe au lendemain d’un match d’une tension extrême, et qui a aussi mis à bout de nerfs des Argentins loin d’être exemplaires dans leur attitude, et leur façon d’entourer l’arbitre à chaque décision notamment.