Mise à pied à titre conservatoire, Florence Hardouin, la directrice générale de la Fédération Française de Football, croit connaître la raison de sa sanction. La dirigeante estime que cette décision a un lien avec ses révélations sur le comportement du président Noël Le Graët.
Le jour tant redouté approche à grands pas. A la demande de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) mène un audit sur les dysfonctionnements au sein de la Fédération Française de Football. Les trois enquêteurs chargés du dossier rendront leur verdict lundi. Mais en attendant, les investigations ont déjà eu des conséquences importantes pour l’instance.
« Le Monde » révèle les nouvelles accusations du clan de la directrice générale, Florence Hardouin, « concernant des faits de harcèlement sexuel et moral qu’elle a subis de M. Le Graët ». https://t.co/tL9XaItj2H
— Le Monde (@lemondefr) January 27, 2023
Suite aux auditions d’une centaine de personnes, un signalement a été émis à la justice et le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « harcèlement moral et sexuel » contre Noël Le Graët. Il faut dire que le président de la Fédération Française de Football fait l’objet de témoignages accablants. Plusieurs anciennes collaboratrices ont publiquement dénoncé le comportement du dirigeant qui, même s’il dément de manière catégorique, a dû accepter de se mettre en retrait.
De son côté, Florence Hardouin n’a pas eu le choix. La directrice générale de l’instance a été mise à pied à titre provisoire en raison de ses relations tendues avec Noël Le Graët, mais aussi pour le climat instauré en interne. Mais la décision du comité exécutif passe mal auprès de la principale intéressée qui soupçonne une contre-attaque suite à de nouvelles accusations sur le président.
Hardouin enfonce Le Graët
« La mise à pied de Mme Hardouin intervient quarante-huit heures après qu'elle a fait des confidences à plusieurs personnes concernant des faits de harcèlement sexuel et moral qu'elle a subis de M. Le Graët, s’étonne Dominique Rouch, porte-parole de Florence Hardouin, dans les colonnes du Monde. Elle n'a jamais révélé ce qu'elle a subi pendant plusieurs années afin de protéger l'institution, sa famille et son poste. » De quoi encore enfoncer le patron du foot français.