A l'heure où l'on parle de la solidarité et de l'union nationale, il semble que certains aient eu approche beaucoup plus mercantile après les attentats de vendredi soir. Un supporter tricolore et son épouse, qui étaient au match France-Allemagne, l'ont constaté très rapidement et ils témoignent ce dimanche dans Ouest-France.
« A la fin du match, on attendait que le stade se vide un peu pour partir. Au moment où on s'est décidé, tout le monde revenait vers la pelouse en courant. On a pu sortir du stade vers minuit. À l’extérieur, tout le monde avait hâte de rentrer à la maison. Nous avons été escortés jusqu'à la station de RER par des véhicules de police. À la gare du Nord, nous devions changer de train, c'est là qu'on a appris qu'il n'y avait plus ni métro, ni bus. On a attendu en vain un taxi, comme des centaines d'autres personnes. Un particulier a alors proposé de nous emmener. Il voulait qu'on lui donne 100 euros, disant qu'il prenait des risques. On a refusé. On est ensuite tombé d'accord sur 60 euros et on est monté avec deux autres personnes qui ont payé 25 euros chacune. Le conducteur s'est donc fait 110 euros. Oui, je trouve ça inacceptable mais à ce moment-là, je n'avais qu'une envie : rentrer. Même les taxi-moto avaient augmenté leurs tarifs », raconte ce supporter français.