Suite aux révélations de Clémentine Sarlat, France Télévisions a décidé de licencier trois journalistes du service des sports. Une affaire qui n'étonne pas en interne.
Trois mois après les accusations de Clémentine Sarlat, ancienne journaliste sur France 2, en charge notamment de l'animation de Stade 2 et de la rubrique rugby, Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, a tranché dans le vif en virant trois journalistes suspectés de harcèlement et de sexisme, mais soyons précis, pas de harcèlement sexuel. Selon Le Parisien, Clémentine Sarlat n'a fait que confirmer certaines rumeurs sur l'atmosphère irrespirable pour certaines journalistes à grands coups de « Salope ménopausée » ou de « les femmes ne sont pas faites pour combattre mais pour être caressées ». Bien évidemment, tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier, bien heureusement, mais de très mauvaises habitudes avaient été prises chez certains anciens. Alors, lorsque la patronne de France Télévisions a dévoilé la semaine passée les résultats de l'enquête effectuée suite aux affirmations de Clémentine Sarlat, le choc a été brutal pour l'ensemble des salariés.
Dans Le Parisien, un délégué syndical a reconnu que grâce à Clémentine Sarlat, tout avait changé. « La présentation des conclusions de l’enquête, c'était assez violent. Tout le monde était sous le choc. Ça allait bien au-delà du cas de Clémentine Sarlat. La restitution du climat de toutes ces années a été terrible. Ça fait trente ans que c'est beaucoup plus dur pour les consœurs que pour les confrères (…) La direction s'en fichait. Les attitudes sexistes n'étaient jamais sanctionnées. On a laissé pleurer des consœurs dans leur bureau après des réflexions dégradantes. Certaines ont préféré partir. Il a fallu Clémentine Sarlat pour que ça bouge. Combien de précaires, pigistes ont gardé pour elles les réflexions et humiliations encaissées. Mon dernier signalement de maltraitance date de juillet 2019… », explique Antoine Chuzeville, journaliste à France Télévisions, et délégué syndical SNJ.