La directrice de France Télévision Delphine Ernotte a décidé de frapper fort en licenciant trois journaliste de sa rédaction sportive.
Une décision qui fait suite aux accusations de harcèlement effectuées par Clémentine Sarlat, ancienne co-présentatrice de Stade 2 qui a avoué vivre un enfer et aller au travail la boule au ventre en raison de réflexions sexistes à son encontre. Trois journalistes sportifs référents de la chaine ont ainsi été limogés, une décision qu’ils se préparent à contester devant les tribunaux en raison de l’absence totale d’enquête et de justification à leurs yeux. Une version que défend un journaliste passé pendant très longtemps sur France Télévisions : Dominique Le Glou. Pour celui qui suivait notamment le Tour de France auprès des coureurs, les accusations contre Alain Vernon et ses confrères ne tiennent absolument pas debout, et il a tenu à le faire savoir dans un courrier envoyé à son ancien confrère et qui a été rendu public par le compte En Pleine Lucarne. Dans cette lettre, l’ancien rédacteur en chef du service des sports estime clairement que ces accusations ont servi d’excuses à la présidente de France Télévisions pour licencier quelques journalistes et faire ainsi de belles économies.
« Toute ta vie tu as lutté contre l'injustice et au soir de ta carrière l'injustice te frappe de plein fouet. Je me souviens des sourires narquois de certains collègues au moment où, pour la première fois en 1982, j'ai présenté un sujet sur le foot féminin à Stade 2. Tu as pris le relais et défendu le sport féminin jusqu'à l'obtention de l'Euro 2017, que tu as couvert. Tu devais, dimanche 9 août, commenter la finale de la Coupe de France féminine. Madame la présidente t'en a empêché, dans une chasse aux sorcières impensable au 21ème siècle, je devrais dire chasse aux sorciers. Discrimination à l'âge, au sexe et à la couleur de cheveux », a expliqué Dominique Le Glou, avant de reprendre une partie des reproches prononcés contre les trois journalistes, et de donner même le détail des propos sexistes prononcés.
Comme les poilus en 1916...
« ‘Si tu veux éviter des réflexions sur ta tenue, tu n’as qu’à porter un scaphandre’. Tout cela est écrit noir sur blanc dans le rapport de direction. Mais on ne sait pas qui a dit quoi ? Et j’irai même plus loin, rien ne prouve que la direction ait cherché à vérifier si ces propos anonymisés ont bel et bien été prononcés. Crois-moi, tu viens d'être 'fusillé pour l'exemple' comme ces braves poilus de 1916, qui avaient pourtant tant donné pour la patrie. Eux l'avaient été par la rudesse des généraux, toi tu l'as été par une décision totalement infondée », a balancé l’ancien journaliste, dégoûté parce qu’il estime être un procès expédié pour répondre au buzz médiatique.