Incapable d’honorer ses engagements et de payer les droits TV de la Ligue 1, Mediapro s’est officiellement retiré au mois de décembre. Et la LFP peut avoir encore de mauvaises surprises.
Après la catastrophe Mediapro, Canal + a récupéré 100 % des droits télévisuels de la Ligue 1 et de la Ligue 2 jusqu'à la fin de l'actuelle saison. De son côté, Mediapro a obtenu de la LFP l’assurance de ne pas être poursuivi en justice, à condition de verser 100 ME de dédommagement, somme à laquelle il faut ajouter 20 ME de TVA. Il a été convenu que ce paiement serait étalé en trois fois : le premier versement de 78 ME a été effectué en décembre dernier et le second versement de 12 ME a été réglé en mars. Mediapro doit encore la coquette somme de 30 ME à la LFP et selon les informations de Capital, Vincent Labrune et les présidents de clubs français pourraient bien ne jamais voir la couleur de cet argent.
Car c'est une évidence, Jaume Roures et Mediapro ne sont pas dans une forme financière exceptionnelle, doux euphémisme. Les agences de notation sont unanimes, le groupe sino-espagnol avec qui la LFP avait signé un deal colossal en 2018 ne va pas bien, la célèbre agence Standard & Poor’s affirmant même que les caisses de Mediapro pourraient être totalement vides d'ici le mois de juillet. Autant dire que la situation est catastrophique pour l'éphémère diffuseur de la Ligue 1, lequel n’est pas certain d’être capable de payer les 30 ME restants à la LFP. De nouveaux soucis en perspective pour les dirigeant du football français, qui en plus doivent batailler avec Canal+. Décidément, ce deal du siècle signé il y a trois ans commence sérieusement à ressembler au fiasco du siècle, et ce sont les clubs de Ligue 1 et Ligue 2, censés être les grands gagnants, sont définitivement les perdants.