Accusé d’avoir agressé sexuellement plusieurs journalistes, Pierre Ménès s’est expliqué sur l’antenne de C8 lundi soir.
« Il faut prendre les gens comme ils sont, j'ai été embauché parce que je suis un personnage, si je ne peux plus chambrer une meuf parce que c'est une meuf, c'est insupportable » a notamment expliqué Pierre Ménès, accusé par sa consœur Marie Portolano de lui avoir soulevé sa jupe en public à la fin d’une émission du Canal Football Club. « Je n’ai aucun souvenir de cette émission et de cette scène, je précise que c’était le dernier CFC avant mon opération, j’avais le masque de la mort » s’est justifié le consultant vedette de Canal Plus. Logiquement, cette affaire fait grand bruit et sans surprise, Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, a tenu à réagir sur l’antenne de RMC.
Elle n'exige pas son licenciement
Si elle charge Pierre Ménès, elle n’exige pas pour autant le licenciement du journaliste de Canal Plus. « Si par-là, il entend qu’on ne peut plus agresser sexuellement des femmes en 2021, tant mieux, je m’en réjouis. C’est une bonne évolution. Je ne suis pas directrice de chaine, je n’ai pas à exiger le départ de qui que ce soit. En revanche, j’appelle à une véritable prise de conscience dans le monde sportif et de la télévision. Ce n’est pas parce que nous sommes dans une émission en direct qu’on peut se permettre de tout faire. J’appelle le monde de la télévision à une véritable prise de conscience sur les limites qui existent. Des jeunes regardent ces émissions et c’est un modèle terrible qui leur est proposé par ce type d’actions » explique-t-elle.
Quant à savoir si Canal + est complice de Pierre Ménès pour avoir censuré certains passages dans le reportage de Marie Portolano « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », Marlène Schiappa vole au secours de la chaîne cryptée. « Je trouve ça injuste parce que Canal+ a été lanceur d’alerte en diffusant ce documentaire en connaissant les répercussions qui pouvaient exister en ne tronquant pas les faits (...) Quand Ménès dit qu’en 2021, on ne peut plus faire ça, effectivement, je souhaite que les journalistes célèbres ne soient plus protégés par leur notoriété. Ce n’est pas un permis d’agresser sexuellement ses collègues de travail ». Voilà qui a le mérite d’être clair de la part d'une membre du gouvernement de Jean Castex.