Les choses ne se calment pas du côté de Canal+ après les affaire Sébastien Thoen et Pierre Ménès. Au point qu'une procédure exceptionnelle a été déclenchée.
Après le licenciement de Sébastien Thoen, puis dans la foulée de Stéphane Guy, en décembre dernier, l’agitation était déjà grande au sein du service des sports de Canal+. Mais l’affaire Pierre Ménès, mis au repos depuis quelques semaines suite aux révélations sur son comportement à l’encontre de Marie Portolano, a remis de l’huile sur le feu. Car en interne, les têtes tombent et l’été devrait être meurtrier. Si Marie Portolano et Laurie Delhostal ont été priées poliment de chercher un autre employeur, il se murmure dans les couloirs de Canal+ que les départs devraient être nombreux pendant la pause estivale, et pas uniquement pour des raisons économiques. Selon le média en ligne Les Jours, qui avait dévoilé que le documentaire « Je ne suis pas une salope je suis une journaliste » avait été coupé d’une ou deux séquences sur Pierre Ménès, les représentants du personnel ont déclenché « un double droit d’alerte concernant le service des sports. »
Et Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts les deux journalistes en charge de ce dossier pour Les Jours, dévoilent les raisons de ce droit d’alerte. « La procédure est classique mais à Canal+, elle est rarissime. C’est seulement la deuxième fois en 37 ans de chaîne cryptée qu’elle est enclenchée et déjà, la précédente, c’était sous le règne de Vincent Bolloré (...) Cette fois, c’est le service des sports qui vaut ce double appel à l’aide, englué depuis fin novembre 2020 dans une atmosphère délétère faite de menaces, de chantages et de licenciements pour des motifs incongrus. Droit d’alerte pour « atteinte à la liberté individuelle » et droit d’alerte pour « danger grave et imminent », expliquent les deux reporters, qui pense que les affaires Thoen et Ménès servent de catalyseur à une mise aux ordres de la rédaction des sports de Canal+. Pour Les Jours, il se pourrait ben que ce double droit d'alerte provoque tout de même l'intérêt de l'inspection du travail.