Dimanche, le reportage « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » réalisé par Marie Portolano a suscité de vives réactions.
Les nombreux témoignages de journalistes sportives victimes de sexisme ont permis d’éveiller davantage les consciences. A l’heure où les polémiques s’enchainent (Pierre Ménès, Alexandre Ruiz), RMC a par ailleurs lancé une enquête interne après une suspicion de harcèlement sexuel au sein de la rédaction suite à deux signalements de salariés. Présent tous les dimanches sur TF1 pour Téléfoot et aux commentaires des matchs de l’Equipe de France, Grégoire Margotton a réagi à ce reportage dans les colonnes du Figaro. Conscient des dérapages fréquents au sein des rédactions, l’ancien commentateur phare de la Ligue 1 sur Canal + n’a pas été surpris par les témoignages des différentes journalistes interrogées par Marie Portolano.
« J’ai trouvé que ce documentaire était bien construit, qu’il ne partait dans tous les sens. Rien ne m’a surpris. Je ne connaissais pas tous les cas évoqués mais j’ai évidemment déjà discuté avec les unes et les autres que j’ai pratiquement toutes croisées depuis quelques années. Des choses très importantes doivent bouger, ça prendra du temps mais ça bouge déjà. À partir du moment où quelqu’un se comporte mal, il doit être sanctionné, ça ne va pas plus loin que ça. Je pense qu’il serait bien que les hommes prennent le relais et s’emparent de ces problématiques. La réponse individuelle est importante mais la réponse collective l’est beaucoup plus. J’ai 50 ans. J’ai débuté ce métier avec ceux qui sont aujourd’hui à la retraite et qui étaient vraiment dans un autre monde. Certains se comportaient normalement et d’autres très mal. C’était encore moins condamné qu’aujourd’hui parce que c’était le reflet de la société. Personnellement, je me dis que mon rôle, c’est juste d’être normal avec les femmes et de travailler avec elle comme je pourrais le faire avec un homme » a expliqué Grégoire Margotton, bien conscient de l’importance de ce sujet au sein de la société.