Membre de l'équipe de M6 pour l'Euro 2021, Carine Galli estime que désormais les journalistes féminines ne doivent plus se taire face aux comportements déplacés. L'affaire Pierre Ménès a permis de libérer la parole.
Elle sera la journaliste de terrain de M6 lors du prochain Euro de football, et elle est l’une des « vedettes » de la chaîne L’Equipe, Carine Galli est une voix qui compte dans le milieu médiatique sportif. Mais, quelques mois après les révélations du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », elle a décidé de sortir de sa discrétion dans ce dossier. Alors que Pierre Ménès a été le seul à payer au prix fort les révélations de ce documentaire, Carine Galli avoue elle aussi avoir vécu de sales moments au sein d’une rédaction sportive. Avec du recul, la journaliste se demande comment elle a pu tolérer cela, mais ce qui est clair c’est que plus jamais elle n’acceptera d’avoir face à elle des collègues ou des supérieurs qui se comportent mal.
Un changement que Carine Galli a expliqué lors d’une interview pour Le Figaro. « En écoutant les différents témoignages, dans le documentaire de Marie Portolano, mais aussi ailleurs, je me suis rendu compte que j'avais accepté beaucoup de choses qui étaient inacceptables. En fait, quand tu entends l'histoire de X, Y, ou Z, tu te dis : 'Mais en fait, cette chose-là, je l'ai vécue aussi, et puis je l'ai acceptée, j'ai laissé passer, banalisé, alors que non, il ne faut pas ! (…) Je n'ai pas très envie de rentrer dans les détails, mais je sais que j'ai vécu des choses dans des rédactions qui sont inadmissibles (…) Une histoire s'est passée à Roland-Garros, mais je ne raconterais pas, je l'avais oublié ! Et elle est revenue comme un boomerang. Comment cette personne a pu faire ça ? Comment je n'ai pas pu réagir ? », s’interroge Carine Galli, qui est désormais persuadée que les choses ont changé dans le milieu journalistique. Et c'est tant mieux.