Poursuivie en justice par beIN Sports, qui conteste la rupture du contrat de sous-licence concernant le lot 3 des droits TV de Ligue 1, Canal+ a provisoirement obtenu gain de cause auprès du Tribunal de commerce de Nanterre. Le groupe qatari devra donc régler les 332 millions d’euros, sauf s'il décide d'attaquer la Ligue de Football Professionnel.
A près de deux semaines de la reprise de la Ligue 1, le feuilleton des droits TV connaît un nouvel épisode ce vendredi. Comme prévu, le Tribunal de commerce de Nanterre s’est prononcé sur le litige entre beIN Sports et Canal+. Résultat, c’est la chaîne cryptée qui a provisoirement obtenu gain de cause, annonce la radio RMC.
Pour rappel, le groupe dirigé par Nasser Al-Khelaïfi avait poursuivi son ancien allié pour la rupture de leur contrat de sous-licence concernant le lot 3 des droits TV. Canal+, vexée par sa récente défaite contre Amazon, et agacée par l’idée de payer beaucoup plus cher que son nouveau concurrent américain, avait décidé de rendre les droits à beIN Sports, à qui la Ligue de Football Professionnel a donc réclamé la première échéance sur les 332 millions d’euros dus sur l’année.
BeIN redevient diffuseur de la L1
Les deux chaînes ne souhaitant pas régler cette facture jugée trop élevée dans se contexte où les prix ont sensiblement baissé, l’affaire a été portée devant le Tribunal qui a estimé que Canal+ pouvait rompre le contrat de sous-licence étant donné que beIN Sports n’a pas attaqué la Ligue de Football Professionnel pour demander une réduction du prix de ses droits TV. Mais la décision ne serait pas définitive. Car si beIN Sports décidait de poursuivre l'instance, la situation s'inverserait et Canal+ serait contrainte de diffuser les matchs de Ligue 1 prévus le samedi à 21 heures et le dimanche à 17 heures. Et de payer les 332 millions d'euros par an bien sûr. Actuellement, beIN Sports serait en phase de réflexion.