Pour ses débuts, Téléfoot connait inévitablement quelques ratés. Un match de Ligue 2 non parvenu, des scores affichées avec les mauvaises équipes, des coupures de son ou l’effet écho, des problèmes de connexion et bien évidement l’absence d’accord avec l’ensemble des distributeurs classiques.
Mais ce dimanche, le fiasco a été total avec l’incapacité pour la plupart des abonnés de suivre sur l’application, sur ordinateur, smartphone ou tablette, la grande partie du match entre Reims et Lille, et toute la deuxième période du multiplex. La Chaine Téléfoot s’est ainsi pris de très nombreux messages incendiaires, des promesses de désabonnement ou des demandes de remboursement, en raison des matchs indisponibles sur sa chaine. Les excuses n’ont pas vraiment calmé ceux qui viennent de s’abonner, ce qui peut se comprendre aussi. Mais les explications devraient aider à remettre tout cela en perspective, puisque c’est une géante panne, probablement la plus grande de l’histoire de l’Internet, qui a eu lieu dimanche.
Sans rentrer dans les explications trop techniques, tout est parti d’une alerte de sécurité mal redirigée dans un centre de données proche de Toronto qui appartient à CenturyLink. La société américaine possède un réseau énorme et ce problème a rejailli sur de nombreux et prestigieux clients comme Amazon, Twitter, Microsoft, EA Sports, Reddit et bien d’autres, qui ont tous subi une panne, partielle ou totale. Résultat, deux jours après les faits, les estimations font état d’une baisse de 3,5 % du trafic mondial ce dimanche, pour la plus grosse coupure d’internet jamais enregistrée. Les dégâts ont été colossaux, ce qui explique donc les problèmes de Téléfoot, dont le diffuseur Mediapro utilise le réseau de Centurylink. Et vu qu’il a fallu sept heures et d’innombrables nouvelles coupures pour relancer un processus propre et réparer cette panne caractérisée comme « de niveau mondial », le retour du signal s’est fait tout de même à temps pour permettre la diffusion sans trop de soucis du match de la soirée Brest-OM.