Avec la multiplication des exclusivités en matière des droits TV, il faut posséder plusieurs abonnement si l'on veut suivre la totalité des compétitions. BeInSports, Canal+, SFR Sport, Eurosport, à chaque fois ce sont des euros supplémentaires qu'il faut payer pour les amateurs de football à la télé. Face à cela, le streaming illégal s'est fait une belle place, même si la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. Pour les diffuseurs, ces sites sont évidemment un gros point noir. Interrogé dans Libération, la responsable du service juridique de BeInSports avoue que face à cette concurrence gratuite, la chaîne qatarie a changé sa stratégie.
« Nous menons des actions pénales contre des sites identifiés mais ce n’est pas ce que nous privilégions, car les procédures se comptent en mois, voire plus. Le dernier exemple en date est ARTV, où nous avons obtenu la fermeture définitive du site après procédures. Mais ce n’est pas toujours le cas, il suffit de regarder du côté de Roja Directa. Malgré les bonnes décisions de justice, le site fonctionne encore. Le plus important est de travailler avec les fournisseurs d’accès à Internet, les moteurs de recherche, les hébergeurs et les serveurs afin de trouver des méthodes innovantes et plus rapides pour lutter contre cette pratique et protéger nos contenus. Nous sommes confiants sur l’efficacité des accords qui peuvent être signés avec tous les acteurs et partenaires sur le Web. Ce qui est sûr, c’est que nous ne préférons pas privilégier la voie des sanctions », admet Caroline Guenneteau, convaincue que c'est de cette manière que BeInSports défendra le mieux ses droits. Pour rappel, le jeune français qui avait lancé ARTV, risque déjà 300.000 euros d'amende et 3 ans d'emprisonnement, ce qui l'a laissé pantois.